[...] Alcandre ne dément rien de ce que croit Pridamant, le décès de Clindor, mais sa remarque légèrement ironique (v 4) devrait permettre à Pridamant de comprendre que ce qu'il a vu jusque-là était du théâtre. Corneille développe le champ lexical de la vue (quatre occurrences du verbe voir v1/4) pour souligner que ce sens est trompeur.
[...] C'est grâce à ce lever de rideau que Pridamant découvre la réalité. Ce retournement de situation est proprement baroque : si le spectacle est réalité alors la réalité ne peut être qu'illusion. Ainsi, tout comédien joue un rôle en prise avec la vie, tout homme dans la société joue un rôle. Pridamant semble être dans le réel puisqu'il assiste à une autre pièce en tant que spectateur (pièce enchâssée) mais il est lui-même sur scène car il est comédien dans la pièce cadre. (...)
[...] L'engagement à travers l'apologie du théâtre A. le théâtre est un métier reconnu Alcandre, et à travers lui Corneille, fait l'éloge du théâtre qu'il présente : - comme un " noble métier " adjectif mélioratif - un art si difficile 23) + spectacle si beau adverbes d'intensité - champ lexical de la douceur : doux doux douceurs 48) - Pridamant admet même par le comparatif de supériorité qu'il est meilleur que le sien 55). Il semble prêt à se réconcilier avec son fils. [...]
[...] Tout d'abord, Corneille efface la frontière entre être et paraître grâce à une mise en abyme. En effet, Pridamant se laisse prendre au jeu de l'illusion en regardant la pièce enchâssée mais il crée l'illusion en étant le personnage de la pièce-cadre. D'autre part, les auteurs baroques livrent des œuvres engagées, ce qui est le cas de celle-ci puisque Corneille y présente le métier de comédien comme puissant et didactique. Enfin, ce passage illustre le changement perpétuel du monde de trois façons : tout d'abord ce que Pridamant prenait pour la réalité n'est que fiction, le théâtre méconnu au début par Pridamant est finalement reconnu par les Grands, et Pridamant évolue aussi : fâché avec son fils, il est disposé à se réconcilier avec lui à la fin de la pièce. [...]
[...] Or, ici, le rideau se lève sur la vie, permet de dissiper l'illusion, ce qui est paradoxal. C'est grâce à ce lever de rideau que Pridamant découvre la réalité. Ce retournement de situation est proprement baroque : si le spectacle est réalité alors la réalité ne peut être qu'illusion. Ainsi, tout comédien joue un rôle en prise avec la vie, tout homme dans la société joue un rôle. Pridamant semble être dans le réel puisqu'il assiste à une autre pièce en tant que spectateur (pièce enchâssée) mais il est lui-même sur scène car il est comédien dans la pièce cadre. [...]
[...] C'est un retour brutal à la réalité, le comédien n'est pas le personnage mais une personne. Dans sa tirade, Alcandre explique tout ce qu'a vu Pridamant avant. Par des jeux d'opposition l'un tue et l'autre meurt le traître et le trahi le mort et le vivant 15) inimitié 12) et amis Alcandre veut faire entendre à Pridamant que le théâtre ressemble à la vie, il le désacralise. B. le théâtre dans le théâtre Par l'impératif, " voyez " le magicien relève une toile où l'on voit évoluer les personnages de la pièce qui a été jouée. [...]
[...] 41) marque l'évolution du théâtre vers une plus grande reconnaissance. B. le pouvoir du théâtre Le théâtre a plusieurs fonctions : - Il a permis à Clindor d'échapper à son père et au prévôt il est devenu pour lui un asile 21) - Il donne du plaisir " ravissent " plaisir 44) - Il distrait : champ lexical du loisir divertissement se délasser délices passe-temps Pridamant s'étonne des effets du théâtre (v.34) et persiste dans ses préjugés ; ce qui produit le rire chez le spectateur car Pridamant est un comédien qui s'étonne du rôle du comédien (registre comique) - Il est rémunérateur puisque les comédiens comptent la recette une impression de réalisme social s'impose : l'argent pratique le gain 30) - Il suscite l'admiration : le comédien se fait admirer il recueille gloire et honneur 36) - Il rend le comédien heureux : bonheur 37) Il permet de tromper le spectateur pour mieux lui ouvrir les yeux. [...]
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