[...] L'échange entre les groupes est réduit aux sifflements des balles / ex. "une balle (...) une deuxième balle (...) une troisième (...), une quatrième balle". Ces notations numériques scandent le récit. Les balles semblent devenir les actants du récit.
- Les invraisemblances : les assaillants ne sont que d'un seul côté (les troupes du roi). Il faut sept balles pour tuer Gavroche.
Le récit ne s'inscrit pas dans une visée réaliste, mais semble s'orienter vers un spectacle relevant d'une mise en scène.
[...] Les deux voix du récit
L'écriture est hétérogène : le récit en prose alterne avec des vers satiriques :
- Le point de vue est donc double : focalisation omnisciente (récit en prose), focalisation interne de Gavroche (vers).
- Ce changement de point de vue s'accompagne d'un changement de registre : le narrateur utilise un registre globalement soutenu, Gavroche, un registre courant et familier. (...)
[...] - Mise en valeur de la gestuelle de Gavroche, tel un comédien ou un danseur : Ex. "il se dressa tout droit, debout, les cheveux aux vents, les mains sur les hanches, l'œil fixé sur les gardes nationaux" "Il se couchait, puis se redressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait " - Le public : dans l'extrait Gavroche est observé par les tirailleurs et par les insurgés. Cela permet l'introduction d'émotions contrastées : Ex. [...]
[...] - La chanson de Gavroche Le tragique est rendu par un mélange de terreur et de pitié. - Cf. la réaction des insurgés. - La scène en elle-même : la mort d'un enfant - mélange : "le spectacle était épouvantable et charmant." Les deux voix du récit L'écriture est hétérogène : le récit en prose alterne avec des vers satiriques : - Le point de vue est donc double : focalisation omnisciente (récit en prose), focalisation interne de Gavroche (vers). [...]
[...] Si bien que les tirailleurs de la ligne rangés et à l'affût derrière leur levée de pavés, et les tirailleurs de la banlieue massés à l'angle de la rue, se montrèrent soudainement quelque chose qui remuait dans la fumée. Au moment où Gavroche débarrassait de ses cartouches un sergent gisant près d'une borne, une balle frappa le cadavre. Fichtre ! fit Gavroche. Voilà qu'on me tue mes morts. Une deuxième balle fit étinceler le pavé à côté de lui. Une troisième renversa son panier. [...]
[...] Il se couchait, puis se redressait, s'effaçait dans un coin de porte, puis bondissait, disparaissait, reparaissait, se sauvait, revenait, ripostait à la mitraille par des pieds de nez, et cependant pillait les cartouches, vidait les gibernes et remplissait son panier. Les insurgés, haletants d'anxiété, le suivaient des yeux. La barricade tremblait ; lui, il chantait. Ce n'était pas un enfant, ce n'était pas un homme ; c'était un étrange gamin fée. On eût dit le nain invulnérable de la mêlée. Les balles couraient après lui, il était plus leste qu'elles. [...]
[...] "les tirailleurs de la ligne", " les gardes nationaux"," les soldats" En face un seul individu : Gavroche - L'échange entre les groupes est réduit aux sifflements des balles / ex. "une balle ( ) une deuxième balle ( ) une troisième ( une quatrième balle". Ces notations numériques scandent le récit. Les balles semblent devenir les actants du récit. - Les invraisemblances : les assaillants ne sont que d'un seul côté (les troupes du roi). Il faut sept balles pour tuer Gavroche. Le récit ne s'inscrit pas dans une visée réaliste, mais semble s'orienter vers un spectacle relevant d'une mise en scène. [...]
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