Victor Hugo - Romantisme - mer - nature - poésie
Un poème qui illustre bien les rapports ambigus qu'entretiennent les poètes avec la nature à l'époque romantique : miroir de l'âme, animosité, temps qui passe...
[...] Il y a accentuation de la personnification. Les rimes renforcent peut-être ce rapport affectif : elles sont embrassées et chaque mot à la rime se rapporte soit à l'homme, soit à la mer. esprit n'est pas un gouffre moins amer" : cette image évoque la profondeur, qualité commune attribuée à l'esprit de l'homme et à la mer. Tous deux sont des "gouffres" dont l'amertume est présentée comme équivalente. On peut relever le champ lexical de la profondeur : L'impression de profondeur est donnée par le verbe "plonger" et par l'emploi des termes "gouffre" et "abîmes". [...]
[...] Elle est un "lutteur" et "un frère". Un rapport affectif : rapport affectif unie les deux personnages : champ lexical de l'amour, du moins du sentiment fort : toujours tu chériras la mer ! / tu te plais à plonger / tu l'embrasses des yeux et des bras. Le rapport entre ces deux personnages semble a priori se baser sur une confiance, un amour mutuel, voire une fusion, ce qui correspond bien au mouvement romantique auquel Baudelaire appartient en partie. [...]
[...] Commentaire composé de L'Homme et la mer de Victor Hugo L'homme et la mer Homme libre, toujours tu chériras la mer! La mer est ton miroir; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. Tu te plais à plonger au sein de ton image ; Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton cœur Se distrait quelquefois de sa propre rumeur Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage. [...]
[...] Deuxième axe : l'Homme et la mer, des deux ennemis différenciés à l'ennemi intérieur Le combat entre l'homme et la mer : registre épique apparaît à travers - le champ lexical du combat / - la vivacité du récit créée par le présent de narration et par les présentatifs / - la ponctuation exclamative, montrant soit l'admiration du poète, soit sa condamnation / - les hyperboles visant à accentuer le combat et plus précisément sa durée : des siècles innombrables, indomptable, lutteurs éternels. **Une caractérisation péjorative est également notable par un champ lexical des plus ambigus, celui de la mort, de la destruction : le carnage et la mort / lame / combattez / sauvage Un paradoxe est à l'œuvre dans ce poème puisque la mer est normalement associée par les poètes à l'idée de vie. Or, Baudelaire lui attribue ici un goût pour la souffrance et la mort. [...]
[...] Ce rapprochement permet de s'adresser en même temps à la mer et à l'homme libre : "Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets" : il y a personnification de la mer. parallélisme de construction des vers 10 et 11 permet de s'adresser séparément à l'homme et la mer sans les disjoindre réellement, le parallélisme accentue et entérine l'effet de miroir souligné au vers 2. **L'étude des champs lexicaux confirme ces ressemblances. Baudelaire emploie en effet des termes appartenant au vocabulaire de la mer pour parler de l'homme. [...]
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