Le texte extrait de La fortune des Rougon constitue le portrait d'Adélaïde, une jeune-femme décrite comme folle, et de sa liaison amoureuse avec un contrebandier vivant près de chez elle. L'originalité de ce portrait réside dans le fait qu'il est établit par un narrateur omniscient mais au travers du point de vue des habitants du quartier.
[...] Le narrateur insiste également sur l'hypocrisie du faubourg en citant la phrase « on sauve au moins les apparences » (La Fortune des Rougon, Zola l. 21) qui montre que les voisins ne sont pas intéressés par la véritable morale mais seulement par la nécessité de conserver l'apparence de la bienséance. La satire sociale Dans ce portrait, Zola réalise en réalité une satire sociale de la société conservatrice, qui est dépeinte comme une société qui, parce qu'elle s'ennuie, n'hésite pas à mentir : l'hyperbole « on inventa mille fables » (La Fortune des Rougon, Zola l. [...]
[...] Par conséquent, nous nous demanderons ici dans quelle mesure ce texte constitue à la fois le portrait de la jeune-fille et celui de la société conservatrice dans laquelle elle vit. Dans cette perspective, nous verrons dans un premier tels que le texte donne à voir le portrait d'une femme paradoxale : à la fois folle et manifestement heureuse. Dans un second temps, nous verrons que ce portrait débouche sur l'évocation d'une liaison amoureuse qui fait scandale dans la bonne société. Enfin, nous verrons comment s'articule à ce portrait d'Adélaïde le portrait d'une société dérangée par cette femme. [...]
[...] 34) permet de figurer l'intérêt croissant que ces voisins portent à Adélaïde. Conclusion Ainsi, ce texte constitue un enchâssement de différents portraits : celui d'Adélaïde, qui est paradoxalement incomplet, et celui de la société qui l'épie, décrite comme un faubourg sévère et hypocrite. Ce double portrait permet à Zola de dresser une satire sociale et de suggérer qu'Adélaïde n'est pas la plus coupable de tous. [...]
[...] Adélaïde est donc présentée comme une personne instable, qui n'a pas véritablement le statut de mère puisqu'elle se contente de « jouer avec » ses enfants (La Fortune des Rougon, Zola l. 14). Mais une femme heureuse Cette image de folie est toutefois nuancée par différentes mention du bonheur d'Adélaïde. En d'autres termes, bien que folle, la jeune femme est sans doute heureuse. D'une part, le narrateur fait référence au fait qu'Adélaïde est « très logique avec elle-même » (La Fortune des Rougon, Zola l.4) ce qui constitue une antithèse avec la mention de sa « pure démence » (La Fortune des Rougon, Zola l. [...]
[...] et qui invite le lecteur à supposer que le point de vue de ses voisins n'est pas nécessairement juste. D'autre part, tout au long du texte, Adélaïde est décrite comme « heureuse » ou « très heureuse » (La Fortune des Rougon, Zola l et 39). Dans la mesure où le portrait de la femme est réalisé du point de vue de ses voisins qui ignorent tout d'elle, on peut penser qu'Adélaïde est en réalité plus complexe qu'il n'y paraît. [...]
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