Le poème « L'Enfant » composé par Victor Hugo en 1828, s'inscrit dans le cycle de la guerre d'indépendance grecque, commencé dans le recueil Les Orientales avec « Canaris », « Les têtes du Sérail » et « Navarin ».
« L'Enfant » dresse le portrait physique et moral d'un enfant après le massacre de Chio sur l'île grecque du même nom, massacre qui fit s'émouvoir l'Europe entière et beaucoup d'artistes, parmi lesquels Victor Hugo. Le poème avait pour premier titre « L'Enfant grec », ce qui montrait que Hugo voulait mettre l'accent sur la souffrance que subissait le peuple grec. En ne conservant que « L'Enfant », l'auteur privilégie les victimes faibles du massacre.
Le poème « L'Enfant » a plusieurs lectures possibles. La première est une lecture théâtrale, la seconde une lecture picturale, en parallèle du tableau Scènes de massacre de Chio de Delacroix. La dernière, conséquence des précédentes, est d'ordre politique.
[...] Normalement, l'enfant est chargé de promesses et a un avenir radieux. Il a la vie devant lui. Ici, l'enfant fait face à la réalité du monde. Il veut se venger du massacre, de l'affront qu'il a subi. Il perd son innocence et sa pureté. Aux termes blanche aubépine beau front tête blonde symbolisant la pureté et la promesse de l'enfance, s'opposent des termes comme épines pieds nus reflétant les souffrances de l'enfant. Hugo montre également un enfant abattu. Il parle de pauvre enfant seul au milieu des ruines L'enfant courbait sa tête humiliée Un enfant croit normalement en l'avenir, il est enthousiaste. [...]
[...] Juin 1828 Le poème L'Enfant composé par Victor Hugo en 1828, s'inscrit dans le cycle de la guerre d'indépendance grecque, commencé dans le recueil Les Orientales avec Canaris Les têtes du Sérail et Navarin L'Enfant dresse le portrait physique et moral d'un enfant après le massacre de Chio sur l'île grecque du même nom, massacre qui fit s'émouvoir l'Europe entière et beaucoup d'artistes, parmi lesquels Victor Hugo. Le poème avait pour premier titre L'Enfant grec ce qui montrait que Hugo voulait mettre l'accent sur la souffrance que subissait le peuple grec. En ne conservant que L'Enfant l'auteur privilégie les victimes faibles du massacre. Le poème L'Enfant a plusieurs lectures possibles. La première est une lecture théâtrale, la seconde une lecture picturale, en parallèle du tableau Scènes de massacre de Chio de Delacroix. [...]
[...] Il semble que le poème ait été réalisé de la même manière que le tableau. En effet, on a l'impression, à la lecture, d'une description par touches, c'est-à-dire par bonds successifs. Hugo décrit tout d'abord la tête de l'enfant, puis son pied, son épaule et enfin ses yeux. La lecture d'un tableau se fait de la même manière. Nos yeux parcourent le tableau, révélant ainsi des grands ensembles. De plus, dans notre cas, le paysage peint par Delacroix préfigure celui d'Hugo. [...]
[...] Cette dernière réplique est la plus poignante, celle qui aura le plus de répercutions. Au théâtre, on imagine que cette réplique pourrait clore un acte. La vengeance signalée par la réplique aurait lieu à la toute fin de la pièce de théâtre. Ce poème a une lecture théâtrale. C'est ce qu'a choisi Hugo pour faire ressortir le dramatique de la scène. Mais le poème amène également d'autres lectures. Le poème L'Enfant a une grande parenté avec la peinture de Delacroix Scènes de massacre de Chio, réalisé en 1824. [...]
[...] Hugo amène un point de vue moins négatif puisque dans son poème, l'enfant symbolisant le peuple grec n'attend pas sa destinée mais veut être acteur de sa destinée. Il veut se venger et aller contre le destin qui lui est réservé. Il y a donc une grande analogie entre le poème et le tableau. En conséquence de la lecture théâtrale et de la lecture picturale, le poème L'Enfant a une grande sonorité politique. Le recueil Les Orientales est un hymne flamboyant à la Grèce. [...]
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