Cet extrait de la toute première scène de L'Ecole des Femmes de Molière se glisse dans la conversation entre les deux amis Arnolphe et Chrysalde suite à une réflexion sur l'épouse et sa moralité, plus précisément sur le danger que représente la femme vouée d'une intelligence accrue.
Dans la méditation des deux personnages sur la mariage, c'est l'image de la femme fallacieuse qui prédomine,
érigée en Eve, elle représente la tentation et la tromperie. L'intellect de la figure féminine est vu comme une
faculté de ruse dont il faut se méfier pour conserver son autorité, comme Arnolphe l'affirme : « Une femme habile est un mauvais présage et je sais ce qu'il coute à de certaines gens pour avoir pris les leurs avec trop de talents. ».
L'extrait se divise en trois parties :
? De la réplique de Chrysalde à « aucun bien ni naissance » qui renvoie à un portrait d'Arnolphe fait par lui-même à la première personne. Portrait de l'artiste
? De « un air doux et posé » à « tout aussi simples qu'elle » qui est le récit de l'éducation de sa pupille, un récit marqué par le passage au temps du passé simple qui marque la narration. Récit de l'évolution de l'oeuvre
[...] On a ici le portrait d'un homme qui veut se montrer en figure d'autorité, de puissance qui contrôle tout jusqu'à l'espèce humaine. Ainsi, c'est le « je » qui s'exprime suivi du verbe vouloir qui dénote la volonté d'obtenir ce qu'il désire, tout cela donnant un ton péremptoire à sa réplique. Dans cette réplique s'amorce déjà une déshumanisation de la femme (...)
[...] L'extrait s'ouvre sur la réplique de Chrysalde Je ne vous dis plus mot ainsi sert-il à laisser Arnolphe prendre la parole pour exposer le récit de la création de son épouse. Chacun a sa méthode, en femme comme en tout, je veux suivre ma mode On a ici le portrait d'un homme qui veut se montrer en figure d'autorité, de puissance qui contrôle tout jusqu'à l'espèce humaine. Ainsi, c'est le je qui s'exprime suivi du verbe vouloir qui dénote la volonté d'obtenir ce qu'il désire, tout cela donnant un ton péremptoire à sa réplique. [...]
[...] Cet extrait a également un grand intérêt sociologique et psychologique puisqu'il met en lumière le rapport de domination homme/femme dans la société de Molière, le fait qu'il y ait un imaginaire masculin qui se plait à imaginer la femme dans l'erfemement, car il y a dans la figure féminine une finesse d'esprit que l'on mêle communément à la ruse, et dont on cherche à se protéger. [...]
[...] cette thématique de l'exposition est à nouveau présente, mise en lumière par deux verbes qui traduisent le sens de la vue : voir et examiner. Par ailleurs, l'emploi du verbe examiner renvoie à cette déshumanisation de la femme, qui serait ici, Comme dans le domaine des arts, l'artiste se confronte à l'oeil du critique, ici joué par Chrysalde qui se voit conférer le droit de condamner ou non le choix de son ami, et qui semble vouloir jouer ce rôle, ce qui est mit en lumière par la dernière réplique de l'extrait : j'y consens Conclusion : dans cet extrait, Arnolphe s'érige en artisan, ayant le pouvoir de modeler l'épouse qui correspond à son idéal en s'appropriant une fillette de quatre ans, la faisant évoluer dans un monde crée de ses mains. [...]
[...] Dans la méditation des deux personnages sur la mariage, c'est l'image de la femme fallacieuse qui prédomine, érigée en Eve, elle représente la tentation et la tromperie. L'intellect de la figure féminine est vu comme une faculté de ruse dont il faut se méfier pour conserver son autorité, comme Arnolphe l'affirme : Une femme habile est un mauvais présage et je sais ce qu'il coute à de certaines gens pour avoir pris les leurs avec trop de talents. L'extrait se divise en trois parties : De la réplique de Chrysalde à aucun bien ni naissance qui renvoie à un portrait d'Arnolphe fait par luimême à la première personne. [...]
[...] La valeur de la femme est en adéquation avec la richesse, elle se monnaie. Encore ici, le personnage d'arnolphe est un actant central au pouvoir démeusuré, comme le montre l'emploi des verbes pouvoir et choisir Le syntagme tout de moi met en lumière le projet du perso, c'est à dire construire l'être aimé, à son image, qui sera donc complètement aliénée et possédée. Ici Arnolphe veut mettre une part de luimême dans sa création. et de qui la soumise et pleine dépendance n'ait à me reprocher aucun bien ni naissance. [...]
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