Réécriture, mythe, spleen, sombre, dégoût, pathologie, donjuianisme
J'ai eu ce commentaire à faire pour un bac blanc. J'ai eu 18/20. Il n'est pas facile à faire, mais il faut surtout bien connaître le mythe de don juan, de molina à mozart, en passant par schmitt. S'appuyer sur les notions de spleen, et d'éloge du mal.
Introduction:
Charles Baudelaire est un des plus grands poètes de la littérature française. Journaliste et critique littéraire, il est considéré comme étant la dernière « plume » romantique et la première symboliste ; puisqu'au moment où son oeuvre est classée romantique, ses réflexions sur « le beau » qui lui est « bizarre » et sur l'absurdité du monde (qu'il débattra avec son double américain, son ami Edgar Poe dont il traduira notamment les Histoires extraordinaires) le poussent déjà ailleurs, plus loin que les attentes et préoccupations du Cénacle. Pas étonnant, donc, que Dom Juan lui soit un poème consacré, dans la partie Spleen et Idéal, première des six sections des Fleurs du Mal, qui est l'expression des sentiments dans un registre lyrique, le spleen étant le désespoir. A la recherche de cet idéal qui se caractérise par la mort (criminelle), la quête de l'illusion, la réalité, la laideur, l'intelligence et les synesthésies, le poète reste instable, il sombre dans le spleen, cet état de désespoir qu'il considère comme le mal et qu'il tentera d'exprimer à travers quatre poèmes intitulés « Spleen ». Le mythe de Don Juan pose inéluctablement des questions sur la morale de l'homme. Il s'agira donc, tout d'abord, de montrer en quoi ce texte est la description de la descente aux enfers d'un mythe universel, puis d'expliquer pourquoi il s'agit, en fait, d'une réflexion profonde sur la justice et la morale humaine.
[...] Introduction : Charles Baudelaire est un des plus grands poètes de la littérature française. Journaliste et critique littéraire, il est considéré comme étant la dernière plume romantique et la première symboliste ; puisqu'au moment où son œuvre est classée romantique, ses réflexions sur le beau qui lui est bizarre et sur l'absurdité du monde (qu'il débattra avec son double américain, son ami Edgar Poe dont il traduira notamment les Histoires extraordinaires) le poussent déjà ailleurs, plus loin que les attentes et préoccupations du Cénacle. [...]
[...] I : Une sombre description de la descente aux Enfers d'un mythe universel : D'abord, ce poème est articulé en cinq quatrains, dont les rimes sont embrassées. Dès le premier vers, Baudelaire installe une atmosphère lugubre, en utilisant le champ lexical de l'enfer, avec les occurrences : descendit vers obole vers sombre vers ainsi qu'en donnant à voir, avec la métaphore du vers 6 : noir firmament qui entraîne le lecteur pile à ce lieu de rencontre avec l'auteur : le Styx avec les morts flottants. [...]
[...] Tout simplement parce qu'il montre de façon claire et nette que son comportement ne révèle finalement que le côté sombre que chaque humain transporte en lui (désirer et désirer être désiré). La pathologie (donjuanisme), déclarée au XXe siècle, est présente dès le départ : il ne peut pas s'en empêcher, mais il est quand même tué par le Commandeur, qui le préviendra par trois fois avant de frapper. Baudelaire, avec une vision pessimiste et en même temps fascinée du XIXe, propose un réquisitoire inachevé (par manque de solutions), mais surtout cherche à prévenir les lecteurs, qui eux ne sont pas des cas désespérés : Don Juan est, dans chaque réécriture du mythe initié par Tirso de Molina, présenté comme un repoussoir, il est tout le contraire de ce qu'on voudrait être. [...]
[...] Le champ lexical de la douleur, prêtant des mots comme : se tordaient vers et victimes vers renforcé par l'hyperbole : un grand troupeau de victimes qui, en animalisant les femmes, dramatise la scène et la rend encore plus morbide, puis inspire au lecteur un sentiment de dégoût, suivi de peur, lorsqu'il prend conscience que c'est Don Juan qui est en train de vivre ces moments atroces, avec : un long mugissement Transition La présentation d'une scène de descente aux Enfers telle que Baudelaire la fait, pleine de références culturelles et respectant la conception de l'enfer selon la mythologie, est censée inciter le lecteur, d'une part à s'identifier, c'est-à-dire à prendre dans le personnage ce qui lui sert dans sa propre vie, et d'autre part à réfléchir à la façon de vivre qui lui évitera de subir le même sort que Don Juan. II : Une réflexion profonde sur la justice et la morale humaine : Ensuite, Baudelaire propose le réquisitoire d'un comportement tel que celui de Don Juan, allant à l'encontre de toute morale ou valeur humaine. [...]
[...] L'auteur revisite le mythe, respectant l'ordre chronologique des passages de la pièce de Molière, et présentant chaque partie de son existence : Sganarelle, son valet et compagnon de route, l'ayant toujours désapprouvé mais profitant de la mort de son maître pour lui réclamer ses gages, en riant vers lui prouvant qu'il avait raison ; Don Louis, obstacle imminent dans sa conquête d'Elvire, et cherchant à l'humilier à son tour en le montrant vers 11, du doigt vers 10, devant tous les morts errant vers 11. Et Elvire, amoureuse éperdue, trompée. C'est une façon pour Baudelaire de le punir (d'après l'expression voir sa vie défiler de le confronter à ses erreurs. En plus, la métaphore du vers 18 : coupait le flot noir donne à voir la scène sur un navire, également avec : barre et flot vers 18. [...]
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