Honorum, Rome antique, épitaphes
Avec l'extension constante de l'Empire romain, les hautes fonctions administratives et politiques, occupées par les membres de l'aristocratie locale comme les Egrilii Plariani, prennent une place de plus en plus importante dans la gestion de l'Empire.
Les documents que nous nous proposons d'étudier sont des inscriptions épigraphiques retrouvées à Ostie, ville du Latium. Il s'agit d'une ville située à l'embouchure du Tibre ( Ostia signifiant en latin embouchure), à environ 35 km au sud de Rome. Cette ville eut une importance majeure pour l'Empire romain et sa capitale, notamment en raison de son port qui accueillait les cargaisons de céréales, d'huile, de vin et de garum en provenance de tout le monde romain.
Le premier document est une inscription gravée sur une plaque de marbre gris/blanc recomposée à partir de huit fragments, sans doutes retrouvés lors de la fouille de la zone des thermes du forum. Le deuxième document est une plaque composée de deux fragments. La troisième inscription ( document 3) a été découverte sur une plaque recomposée à partir de trois fragments, retrouvés respectivement dans le couloir d'accès aux thermes des six colonnes, dans une pièce rectangulaire à l'ouest du temple Rotondo et le troisième à l'ouest du temple maximus vers la porte Laurentina. L'épitaphe du document 4 est quant à elle connue par le rassemblement de deux fragments non jointifs de provenance inconnue. Enfin le dernier document est une plaque recomposée à partir de neuf fragments, dont l'un d'entre eux fut retrouvé lors des fouilles du forum d'Ostie.
[...] Arrêtons nous un instant sur le dédicant « les Trois Provinces Gauloises ont dédié », qui témoigne de l'importance d'Egrilius Plarianus Larcius Lepidus Flavius. Il s'agit en effet de l'une des rares dédicaces connues de la part des Trois Provinces Gauloise. Tous ces éléments conjugués nous permettent d'affirmer que les cinq documents épigraphiques du corpus sont les épitaphes ou les dédicaces figurant sur les tombes de cinq membres d'une seule et même famille, les Egrilii Plariani. Il convient maintenant d'étudier les différentes formes que peuvent revêtir les épitaphes selon les époques et selon les catégories sociales auxquelles appartiennent les défunts. [...]
[...] Il est nécessaire de rappeler que si les apports des épitaphes sont multiples, ceux-ci comportent cependant de nombreux manques qu'il convient de compléter par l'étude de d'autres sources. Il serait intéressant d'étudier d'autres modèles familiaux pour voir s'il existe un mode type d'ascension sociale et politique dans l'Empire romain. Bibliographie: Manuel: Briand-Ponsart C., Hurlet F., L'Empire romain d'Auguste à Dominitien, Paris Ouvrages généraux: Lassère Manuel d'épigraphie latine, Paris Cébeillac-Gervasoni M., Caldelli Zevi F., Epigraphie latine, Paris, Armand Colin Rostovtseff M., Histoire économique et sociale de l'Empire romain, Paris, traduction française Dictionnaire: Daremberg G., Saglio E., Pottier E., Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, Paris, 1877-1919. [...]
[...] Les autres ( les documents et sont rassemblées dans l'ouvrage de Bloch 1953 qui est l'abréviation de H. Bloch, Ostia, Iscrizioni rinvenute tra il 1930 e il 1939, in NSA Les documents que nous avons à étudier datent du 1er et du 2ème siècles de notre ère, donc du Haut-Empire, sous les règnes de la dynastie Julio-Claudienne ( 27 av JC; de la dynastie des Flaviens ( 69; 96) et sous celui de la dynastie des Antonins 192), où l'Empire romain voit son territoire s'agrandir de manière importante. [...]
[...] La XI légion Claudia pia fidelis fut cantonnée en Macédoine, puis en Dalmatie (10 ap. JC). Elle resta fidèle à Claude contre Scriborien en 42, ce qui lui valut son nom et son surnom. Néron l'envoya en Pannonie, puis en Italie (68). Egrilius Plarianus Larcius Lepidus Flavius fut pour sa part « légat] de la légion XXX Ulpia » (document ligne 2). Le terme légat dans ce contexte désigne un grade militaire. Le légat est un officier chargé d'un commandement spécial ou, sous l'Empire d'un commandement de légion. [...]
[...] Ils ont commencé leur carrières comme questeur (poste accessible dès 25 ans), comme en témoignent les épitaphes de Marcus Egrilius Rufus « questeur » ( doc ligne et de Marcus Acilius Priscus « questeur du trésor » ( doc lignes 1 et 2). Les questeurs existaient probablement dès l'époques royale. Leur nombre a beaucoup augmenté sous la République. Ils sont élus par les comices tributes. Leur charge est essentiellement financière. Ceux qui restent à Rome ont la garde du trésor public et des archives. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture