Il s'agit d'un commentaire du discours de Christiane Taubira le 10 septembre 2014 à l'occasion du 20e anniversaire du lancement du projet de l'UNESCO “la route de l'esclave”.
C'est une analyse sur le fond et sur la forme, prenant en compte l'engagement de C. Taubira en faveur contre la lutte contre l'esclavage, son histoire mais également l'analyse l'art oratoire
[...] Ses origines, son exposition médiatique et politique ont souvent fait de Christiane Taubira, un exemple des discriminations raciales qu'elle s'est efforcée de combattre. Elle porte la proposition de loi pour la reconnaissance de la traite négrière comme crime contre l'humanité. Promulguée en mai 2001, cette loi a suscité de vives contradictions du côté conservateur. A travers de ses engagements politiques, son histoire de petite fille d'outre mer et de descendante d'esclave, sa participation à cette journée de commémoration n'a rien d'étonnant. [...]
[...] De ce fait, nous pouvons déceler des mécanismes de persuasion, de disposition des arguments dans le but de convaincre son auditoire. La gestuelle très limitée et le ton grave nous indique toute la solennité de son allocution devant cette assemblée principalement composée d'ambassadeurs, de ministres et de représentants de l'UNESCO. L'analyse d'un discours s'organise autour de différents axes: l'invention, la disposition, l'action et la mémorisation. Bien plus qu'un simple bilan du projet “La route de l'esclave”, C. Taubira, alors Garde des Sceaux, réaffirme au travers de son exemple, les devoirs du monde et la position avangardiste de la France en matière de reconnaissance et condamnation de la traite négrière, faisant de la France un exemple à suivre. [...]
[...] C'est ça notre plus belle richesse. Et si nous voulons le partage des richesses naturelles 🔼SILENCE🔽 pour faire reculer la pauvreté, pour détruire les injustices, pour réduire les inégalités, nous savons que notre plus beau bagage, C'est ce bel héritage qui a enrichi le patrimoine de l'humanité. Que serait le monde sans le jazz, sans Césaire, sans Damas, sans Senghor; que serait-il sans la Santeria, le Calypso, la salsa; 12 que serait le monde sans cette littérature, cette poésie. C'est ça notre bagage, oú les Soyinka's disaient que “le colibri ne porte que ses ailes, mais ses ailes le porte”. [...]
[...] Son but est de crédibiliser son discours pour convaincre son public. Ces éléments, nous les retrouvons aisément dans le discours de C. Taubira. Nous supposons ici que le but est de montrer au travers de l'exemple de l'esclavage, en quoi un monde basé sur la tolérance, la diversité est plus que préférable afin de trouver l'harmonie. Elle cherche à nous montrer comment le monde capitaliste, organisé selon des relations de pouvoir et de domination, conduit à la perte du sentiment humain. [...]
[...] L'idée est certes de montrer en quoi la multiculturalité est une richesse dont nous devons savoir exploiter les avantages. Cependant, bien au-delà de ces conditions, nous retrouvons l'image d'une France qui se réaffirme tel un modèle. Et c'est bien cet enjeu là qui pourrait faire l'objet d'une analyse plus détaillée RETRANSCRIPTION DU DISCOURS (à partir de : 3'57) J'ai été invité par le comité exécutif de l'UNESCO en 1998 lorsque j'ai déposé cette proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l'esclavage comme crime contre l'humanité. [...]
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