Cet incipit s'inscrit dans la tradition du roman d'apprentissage : le personnage principal vient d'achever ses études et s'apprête à entrer dans la vie. Les portraits de Jeanne et de son père apportent des précisions à cette exposition romanesque, et permettent au lecteur de découvrir les liens qui unissent les deux personnages.
[...] Le narrateur n'apparaît pas, il est anonyme, neutre à l'apparence, selon la convention réaliste : s'agit de donner l'illusion du réel comme le dit Maupassant dans le roman . Cet objectif du romancier réaliste est servi également par le changement de point de vue. Le roman s'ouvre sur le point de vue de Jeanne, et ce, jusqu'à son père parut Ainsi, les effets de réel sont nombreux dans le passage concernant la pluie : c'est c'est par les différents sens de Jeanne qu'elle nous parvient : ouie, vue, toucher. En effet, c'est le personnage qui attache de l'importance aux intempéries, puisqu'elles sont la cause de son départ retardé. [...]
[...] Sa sévérité est la conséquence de sa bonté et de sa propre naïveté. Le narrateur évite les détails inutiles, tout ce qui est dit met l'accent sur le fait que le personnage a des théories qui manquent de lucidité, liées à la vision d'un monde idyllique. La fin de l'extrait monte d'ailleurs que Jeanne se sent très proche de son père elle . l'embrassa, en l'étreignant Son geste est affectueux et spontané, tout comme la question qu'elle se pose, eh bien qui est quelque peu familière Le portrait de Jeanne Jeanne est le premier mot du roman, c'est elle qui en sera le personnage principal. [...]
[...] Ce sont ses convictions qui lui dictent une telle attitude. Maupassant insiste par une accumulation de participes passés et présents sur l'isolement physique et moral de Jeanne au couvent. L'ignorance du personnage ne concerne pas l'instruction, mais les choses de la vie, et notamment la sexualité. En effet fidèle aux principes d'éducation de Rousseau (dans L'Émile), le baron pense qu'en mettant sa fille en contact avec la nature, avec la vie des végétaux et des animaux, elle sera instruise des choses de la vie grâce à l'observation empirique : au milieu de la terre fécondée des tendresses simples des animaux On retrouve chez le père de Jeanne une confiance dans la nature, et donc encore l'influence de Rousseau. [...]
[...] Le père de Jeanne est un adepte de la philosophie des Lumières et croit que l'éducation peut transformer l'être humain. Il a confiance en la nature. Pour lui, le couvent est un milieu aseptisé, qui permet à sa fille d'être écartée momentanément de la vie sociale. Même si Maupassant emploie l'adverbe sévèrement il ne faites pas véritablement allusion à la sévérité du père, mais plutôt au fait que sa volonté est extrême de tenir Jeanne éloignée des dangers de la société. [...]
[...] Le baron est plus un type de personnage qu'un individu, il représente cette noblesse normande à laquelle Maupassant lui-même appartient. Ce n'est plus Jeanne qui voit et donne à voir, mais c'est un narrateur omniscient qui se permet de juger. 2.Le baron Le premier souci du baron Le Perthuis des Vauds est de modeler l'âme de sa fille comme il l'entend, à la manière d'un sculpteur. Ce désir de puissance est souligné par l'emploi appuyé des pronoms personnels : il . [...]
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