Commentaire composé en deux parties sur un extrait du tigre bleu de l'Euphrate de Laurent Gaudé.
[...] Conclusion La fin de cette œuvre est poignante. On y voit Alexandre le Grand, un des conquérants les plus flamboyants de l'Histoire, qui a conquis de nombreuses terres, méditer sur sa vie après avoir renoncé à son but ultime. Il se plonge alors dans une réflexion poignante sur sa grande solitude, la stérilité de toutes ses conquêtes et le caractère résolument insatiable de son désir de conquêtes qui peut faire écho au désir insatiable de tout homme et de la recherche d'absolu littéraire. [...]
[...] Il est « nu comme au sortir de mère ». Imploration de la pitié L'unique interlocuteur du conquérant est alors la Mort qui se trouve ainsi en quelque sorte personnifiée même si elle ne s'exprime. Il semble réclamer sa pitié, sa commisération : pitié de moi », « pleure sur moi, sur l'homme assoiffé ». Loin d'une image pleine de gloire, le conquérant présente de lui une tout autre image, celle d'un homme face à la tragique solitude de l'agonie et la considération d'une vie tout entière passée à tenter de satisfaire un insatiable désir, un peu comme le Tonneau des Danaïdes qui se remplit toujours à mesure que l'on tente de le vider. [...]
[...] Cette défaite finale qui avait déjà) été annoncé un peu plus tôt dans sa vie avec le Gange qui avait fait faire demi-tour au conquérant, comme un avant-goût de sa défaite finale qui le fait méditer sur sa vie. II un conquérant à l'approche de la mort. La solitude Une accumulation de privatifs montre le conquérant privé de tout ce qui fait de lui un prestigieux conquérant. = : « sans épée ni cheval/ sans ami ni bataille ». Le conquérant est privé de ses attributs militaires, mais aussi de toute compagnie. Il se retrouve seul et songeur. [...]
[...] Il faut savoir également que selon la légende, Alexandre serait mort en même temps que son cheval, le célèbre Bucéphale. Alexandre est celui qui « disparaît avec sa soif ». C'est-à-dire que jusqu'à sa mort, son désir de conquête sera inassouvi. À ce titre le “Tigre bleu de l'Euphrate” est un fleuve peut-être vu comme la métaphore du désir de conquête jamais assouvi. Un guerrier victorieux Pourtant Alexandre peut se targuer de nombreuses conquêtes militaires. Ainsi il évoque « son souvenir de conquêtes ». Certes, c'est un souvenir à ce moment, mais ce sont des choses qu'il a réalisées. [...]
[...] C'est alors l'occasion pour lui de faire un bilan de sa vie. Nous tenterons d'étudier comment ce passage est le témoignage d'un conquérant qui a réalisé de nombreuses victoires qui l'ont fait entrer dans l'Histoire, nourri qu'il était par une soif insatiable pour enfin étudier la façon dont ce grand homme se retrouve seul face à la mort et la manière dont il implore la pitié envers la mort. I – Un conquérant une soif insatiable Plusieurs passages du texte témoignent de la soif insatiable de conquêtes qui caractérise Alexandre. [...]
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