La Nuit des Rois est la dernière comédie lyrique de Shakespeare écrite durant la période élisabéthaine, dans la tradition carnavalesque des fêtes de l'épiphanie. Parue sous le titre Twelfth Night, or what you will, titre désinvolte et lié à la dimension ludique de l'œuvre, elle est jouée pour la première fois au Middle Temple en 1602.
Des Anciens, notamment de Plaute, Shakespeare a retenu que la comédie doit "plaire et instruire". Il y ajoute le souci de faire rire son public. De fait, la pièce nait en pleine période baroque caractérisée par l'exubérance des formes et le rejet des contraintes.
[...] Comme s'il était nécessaire de faire tomber un masque de travestissement pour être crédible. On pourrait imaginer d'autres moyens d'apporter cette preuve : se dévêtir complètement par exemple. Mais cela n'est pas la solution évoquée en cette époque puritaine : elle doit revêtir sa tenue de femme pour exister de nouveau en tant que Viola et que sœur. Elle va même jusqu'à déclamer ne m'embrassez point pour autant, que tous les détails/touchant les lieux, les temps et les faits ne concordent Le duc le lui demande d'ailleurs expressément (p.379) Ta main ! [...]
[...] La Nuit des Rois est la dernière comédie lyrique de Shakespeare écrite durant la période élisabéthaine, dans la tradition carnavalesque des fêtes de l'épiphanie. Parue sous le titre Twelfth Night, or what you will, titre désinvolte et lié à la dimension ludique de l'œuvre, elle est jouée pour la première fois au Middle Temple en 1602. Des Anciens, notamment de Plaute, Shakespeare a retenu que la comédie doit "plaire et instruire". Il y ajoute le souci de faire rire son public. [...]
[...] Le dédoublement est évoqué en plusieurs endroits. De nouveau, c'est le Duc Orsino qui l'évoque en premier par une énumération accentuée par l'anaphore numérale Un visage, une voix, un habit et deux êtres» (p.371). Puis Antonio interroge Comment avez-vous pu vous dédoubler ainsi ?/D'une pomme coupée, les deux moitiés jumelles/Ne le sont pas davantage que ces deux êtres La première idée n'est pas celle de se trouver face à deux personnes distinctes, mais face à une seule, séparée à la manière de mythe de l'androgyne, que l'on aurait coupée en deux telle une pomme. [...]
[...] Celui-ci la charge de plaider sa cause auprès de la comtesse Olivia. Ce rôle ne plait guère à Viola, secrètement amoureuse du duc, mais ravit Olivia immédiatement séduite par le jeune homme Arrive Sébastien dont l'extraordinaire ressemblance avec Césario trompe Olivia. Après une série de quiproquos auxquels participent plusieurs personnages comiques, Viola peut révéler sa véritable identité. La scène étudiée ici est la scène unique du dernier acte (Acte scène celle de la révélation. Nous assistons à la levée des masques, participons aux interrogations des personnages au sujet de leur dualité et de leur ambiguïté. [...]
[...] Ainsi, l'habit lui permet d'amorcer une identification de son frère. Ce n'est pas son aspect physique (visage, yeux, voix) qui l'interpelle, mais sa vêture. Comme si l'habit porté était une marque d'identité assimilable à une marque de naissance. Leur père avait un signe au front (p.375), son frère quant à lui, un habit précis et identifiable. Sébastien par ailleurs, compare son enveloppe corporelle à une rude enveloppe/Qui m'échut dès le sein Révélateur d'identité, l'habit joue un rôle important dans la tirade de Viola (p.377). [...]
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