Commentaire, composé, fiche, révision, Obsèques, Lionne, Jean, Fontaine, fable
La Fontaine est un auteur du XVIIème, siècle du courant classiciste qui se veut à la fois pédagogue et divertissant. La fable se prête bien à cet idéal puisqu'elle se compose du récit, dont la fonction est d'illustrer la morale : 'Le corps est la fable ; l'âme la moralité" dira La Fontaine.
"Les Obsèques de la Lionne" est tiré du deuxième recueil des Fables de la Fontaine. Le fabuliste affirme dans l'Avertissement qu'il a donné à ce recueil "Un air et un tour un peu différent". En effet, il ne se contente plus d'amplifier les canevas ésopiques par des traits familiers, mais a cherché à les enrichir à partir des apologues de l'indien Pilpay par exemple. Les sujets eux aussi s'élargissent et se diversifient dans ce deuxième parution : la question de l'absolutisme royal et de l'homme confronté a ce dernier y est très présente. L'observation porte sur tous les aspects de la vie à la Cour, notamment sur les rapports entre Roi et courtisans, sujet des "Obsèques de la Lionne"
Nous verrons comment La Fontaine retient l'attention par un récit plaisant pour lui apporter une morale critique et didactique.
Ce document se compose du plan détaillé d'un commentaire composé, dont l'introduction et la conclusion sont entièrement rédigées, ainsi que le texte étudié. Il convient parfaitement pour les révisions du bac de Français.
[...] Ami, m'a-t-elle dit, garde que ce convoi, Quand je vais chez les Dieux, ne t'oblige à des larmes. Aux Champs Elysiens j'ai goûté mille charmes, Conversant avec ceux qui sont saints comme moi. Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi. J'y prends plaisir. A peine on eut ouï la chose, Qu'on se mit à crier : Miracle, apothéose Le Cerf eut un présent, bien loin d'être puni. Amusez les Rois par des songes, Flattez-les, payez-les d'agréables mensonges, Quelque indignation dont leur coeur soit rempli, Ils goberont l'appât, vous serez leur ami. [...]
[...] ● Le Cerf copie le discours royal des vers 44 à 49 par l'emploi du champ lexical du sacré et on note l'emploi de l'alexandrin le cerf est présenté comme un personnage lucide et très habite, intelligent et astucieux 3. Une morale désabusé et cynique ● Utilisation de la généralisation, du futur de certitude "Ils goberont l'appât, vous serez leur ami" v.55, séparation par un blanc typographique la morale apparait explicitement aux vers 52 à 55. ● Utilisation de trois impératifs à la 2ème pers. [...]
[...] ● Désacralisation des figures du roi et de la renne "Ils goberont l'appât" morale subversive. ● Le crime du Cerf est racheté par le songe qu'il raconte tout comme la critique que fait le fabuliste des courtisans et du roi est rattrapée par le divertissement qu'elle procure. Il y a la l'ambigüité d'un discours qui commet un crime contre les puissants dans le même temps qu'il le fait pardonner grâce à une fable qui les amuse. Le fabuliste échappe de plus à la censure grâce au travestissement animal. [...]
[...] Un schéma narratif respecté ● Respect d'un schéma narratif : situation initiale v.1-16 avec le deuil royal, élément perturbateur v.25-29 avec la dénonciation du cerf, puis le réquisitoire condamnant le cerf v.33-38 (on peut voir la rapidité du procès dans le rejet, contre-rejet v.33-35) et la plaidoirie de ce dernier v.39-49 constituent les 2 péripéties, ensuite v.49-51 on trouve l'élément de résolution, le coup de théâtre du pardon accordé au cerf, qui reçoit en plus un "présent", enfin la situation finale qui n'est pas donnée explicitement mais qu'on peut deviner aisément de nombreux rebondissements. II. Une morale critique et didactique 1. Critiques des courtisans ● Rimes antithétique des vers "être" v.19 et "paraitre" v.20 critique de l'hypocrisie des courtisans. [...]
[...] La satire de la Cour s'inscrit dans une tradition littéraire : le thème en est repris dans "Les Animaux malades de la peste" de La Fontaine ou encore dans "Le Misanthrope" de Molière (1666) ou "Les Caractères" de La Bruyère (1688). Nous avons là une véritable critique sociale qui annonce peut être déjà celles du XVIIIème siècle. Les Obsèques de la Lionne La femme du Lion mourut : Aussitôt chacun accourut Pour s'acquitter envers le Prince De certains compliments de consolation, Qui sont surcroît d'affliction. [...]
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