Fiche, révision, commentaire, composé, Candide, Voltaire, conte, philosophique, III, 3, Jean, Marie, Arouet
Voltaire est un philosophe des Lumières, un auteur du XVIIIème siècle. Ses oeuvres s'étendent dans bien des genres, comme il l'écrivit lui même "Tous les genres [...] sauf le genre ennuyeux" : poésie, théâtre, lettres, contes...
Candide ou l'Optimisme fait partie de ses contes philosophiques avec Zadig, ou l'Ingénu. Voltaire y raconte l'histoire de Candide, un jeune garçon ayant vécu son enfance au château du baron de Thunder-ten-tronck ou son maître Pangloss lui apprendra que "tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles". Il en est chassé à la suite d'une "Leçon de physique expérimentale" avec la fille du baron, Cunégonde, et va parcourir le monde dont il découvrira toutes les horreurs.
Le passage de la guerre entre les Bulgares et les Abares est la première déconvenue majeure de Candide : ce dernier vient d'être enrôlé dans l'armée Bulgare et assiste au massacre de la guerre. A travers cet extrait, Voltaire condamne la guerre de 7 ans (ayant eu lieu entre les Anglais et les Français entre 1756 et 1763), s'inscrivant dans le combat des philosophes pour améliorer le genre humain.
Nous verrons dans un premier temps de quelle façon Voltaire donne à travers le regard naïf de Candide, une vision ironiquement bénéfique de la guerre. Nous commenterons dans un second temps, le retour à la terrible réalité que dépeint l'auteur et enfin les cibles de sa dénonciation.
Ce document est composé du plan détaille d'un commentaire composé, dont l'introduction et la conclusion sont entièrement rédigées, ainsi que du texte étudié. Il convient parfaitement pour les révisions du Bac de Français.
[...] ● La litote "là, des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros, rendaient les dernier soupirs" l.17-18 ajoute à l'horreur de la guerre, celle du viol et remet en question le terme de "héros" Des victimes innocentes ● Nul n'est épargné "vieillards", "femmes" l.16, "enfants", "filles" l.17, l'horreur vient aussi de la souffrance des mourants qui "criaient qu'on achevât de leur donner la mort" l.19-20 le fait que les victimes soit des civils innocents rajoute à l'horreur de la guerre La réciprocité du carnage ● Noms des combattants "Abares" et "Bulgares" proches par leur sonorités et leur nombre de syllabes, la précision que le massacre se fait des 2 côtés "un autre village : il appartenait à des Bulgares, et les héros l'avaient traité de même" l.23 La guerre est absurde, il y a des morts des 2 côtés, aucun gagnant. III. Les cibles de la dénonciation 1. [...]
[...] Ce texte, qui apparait comme un moment essentiel dans la dénonciation de Voltaire du mal sur la Terre, cadre parfaitement avec les principes des philosophes des Lumières qui passent au crible de la raison leur société et en dénonce les injustices. Candide, chapitre troisième (extrait) Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné, que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. [...]
[...] ● Annonce des morts de manière de plus en plus désinvolte, avec la progression grâce à des connecteurs logiques "d'abord" l.4, "ensuite" l.5, "aussi" l.6, et les verbes euphémismes "renversèrent" l.4, "ôta" l.5 et "fut [ . ] la raison suffisante" l.7 traduit l'accumulation dans l'entreprise d'anéantissement Justification morale et philosophique de la guerre ● Choix des termes utilisés pour désigner les victimes "coquins qui [de la Terre] infectaient la surface" l.6, la périphrase/euphémisme "ôta du meilleur des mondes" l.5 justification ridicule de la guerre par une mesure de salubrité publique, une purification du monde : critique de la guerre, qui est donc injustifiée. [...]
[...] ● La notion de droit public "Selon les droits publics" l les massacres sont justifiés par la notion de "droit public", la loi est donc associée à de telles horreurs Le clergé ● "tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum, chacun dans son camp" l.11 critique de l'Eglise participe à la guerre, alors qu'elle devrait véhiculer des messages de paix Les philosophes pusillanimes et optimistes ● "Candide qui tremblait comme un philosophe se cacha du mieux qu'il put" l.8-10 pique lancée aux philosophes pusillanimes qui prononce de beaux discours mais sont bien loin de ce dont ils parlent. ● Euphémisme "il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes" Candide déserte rappel de l'inconséquence des philosophes qui dissertent sur des sujets auquel ils ne prennent pas part personnellement. Conclusion : Candide, à peine sorti du paradis terrestre se retrouve confronté au mal à l'état pur. [...]
[...] A travers cet extrait, Voltaire condamne la guerre de 7 ans (ayant eu lieu entre les Anglais et les Français entre 1756 et 1763), s'inscrivant dans le combat des philosophes pour améliorer le genre humain. Nous verrons dans un premier temps de quelle façon Voltaire donne à travers le regard naïf de Candide, une vision ironiquement bénéfique de la guerre. Nous commenterons dans un second temps, le retour à la terrible réalité que dépeint l'auteur et enfin les cibles de sa dénonciation. I. Une vision valorisante ironique de la guerre 1. [...]
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