Autorité, Politique, Encyclopédie, article, Diderot, commentaire, composé, fiche, révision
Les philosophes des Lumières ont au XVIIIème siècle appréhendé les grands problèmes humains dans tous les domaines (politiques, moraux, artistiques, ...) en s'affranchissant de la tutelle de l'Eglise et de la théologie. Ils ont affirmé l'esprit critique, qui examine tout à la lumière de la raison.
Les Encyclopédistes français, dont Diderot est chef de file, font le point des connaissances contemporaines : l'Encyclopédie sera une oeuvre du progrès, accordant une large place aux arts mécaniques, dissipant les préjugés et mettant en avant les Droits de l'homme.
On pourrait croire que cet article fait le point sur les connaissances en philosophie politique de l'époque mais en réalité, Diderot analyse ici quelles sont les différentes formes d'autorité et glisse vers le plan politique afin de dénoncer les abus des régimes politiques autoritaires et d'introduire ses propres aspirations. Cette démonstration implacable et contestataire n'a donc rien à voir avec une définition neutre et objective.
Nous verrons dans un premier temps que, conformément aux objectifs de l'Encyclopédie, Diderot adopte une démarche didactique ; mais nous découvrirons dans un second temps l'aspect majeur du texte qui est une contestation vigoureuse du pouvoir autoritaire du monarque de droit divin ; enfin nous examinerons quelles sont les valeurs défendues par Diderot.
Ce document se compose du plan détaillé d'un commentaire composé dont l'introduction et la conclusion sont entièrement rédigées, ainsi que du texte étudié. Il convient parfaitement pour les révisions du Bac de Français.
[...] Un Anglais n'a point de scrupule à servir le roi le genou en terre ; le cérémonial ne signifie ce qu'on a voulu qu'il signifiât ; mais livrer son cœur, son esprit et sa conduite sans aucune réserve à la volonté et au caprice d'une pure créature, en faire l'unique et le dernier motif de ses actions c'est assurément un crime de lèse-majesté divine au premier chef. [...]
[...] Une démarche didactique 1. Un raisonnement très structuré ● 1er paragraphe amorcé avec une affirmation générale, lié au sujet de la liberté "Aucun homme n'a reçu de nature le droit de commander aux autres", resserrement sur le sujet, l'autorité "Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature" et annonce du plan en 2 parties avec le parallélisme de construction "ou la force et la violence de celui qui s'en est emparé ; ou le consentement de ceux qui y sont soumis" premier paragraphe servant d'introduction. [...]
[...] ] c'est assurément un crime de lèse-majesté divine au premier chef" l.33-35, "tout autre soumission est le véritable crime de l'idolâtrie" l.25-26 critique de l'idolâtrie envers le roi. III. Les valeurs défendues par Diderot et la place faite à Dieu dans son argumentation 1. Liberté, mesure et raison ● Affirmation "La liberté est un présent du Ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il jouit de la raison" la liberté doit être un droit inaliénable. [...]
[...] ] ne se soucie guère" l.26-27 Dieu n'exerce pas d'autorité tyrannique, et c'est un ami de la raison. Conclusion : Cet article, malgré la démarche didactique adoptée par Diderot, ne correspond pas à un texte neutre, au contraire, c'est une réflexion sur les diverses formes d'autorité politique, contestation audacieuse, qui dénonce la monarchie absolue et défend les valeurs de la liberté, la mesure et la raison. La monarchie française à la mort de Louis XIV est restée absolue et l'auteur conteste l'obéissance que les sujets doivent au monarque. [...]
[...] ] ; mais il veut que ce soit par raison et avec mesure" l.23-25 toute autorité doit avoir un usage légitime. ● De même, l'autorité doit être limitée "et qui la fixent et la restreignent entre des limites" l.19, "mais il veut que ce soit par raison et avec mesure, et non pas aveuglement et sans réserve" l.23-25 toute autorité doit être mesurée et non pas absolue comme celle du monarque de droit divin Place de dieu dans l'argumentation de Diderot, l'athée ● Diderot, alors qu'il est athée, utilise la religion comme argument, en le citant comme "un maître supérieur au-dessus de tout", pour rappeler que Dieu est au dessus du roi et pas son égal ; avec "ce maître aussi jaloux qu'absolu" il retire le terme absolu au Roi pour le rendre à Dieu Diderot remet le Roi à sa place, il le rejette parmi la foule des autres hommes, soumis à Dieu. [...]
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