Suite à l'influence de Baudelaire, c'est Stéphane Mallarmé, qui, trente ans après, décrira le mal d'être du poète dans la société. Bien que, contrairement à son prédécesseur, Mallarmé n'ait jamais eu l'occasion de voyager, il fonde ce mal-être sur un désir de fuite bien réel, porté par les vents marins. Ces similarités entre les deux poètes ne s'arrêtent pas là.
[...] En effet il veut un pays qui te ressemble Le couple fait partie du monde (port, ville) mais est ailleurs Après avoir vu la présence évidente du voyage dans ces poèmes, nous verrons quels aspects de ces poèmes plus complexes sont à l'origine de ces voyages, les liens du monde réel des poètes. Nous parlerons donc des relations humaines et terrestres. Nous verrons ensuite les caractéristiques artistiques es deux poèmes. Mallarmé par exemple montre par son poème que le désir de voyage n'est pas la seule chose qui l'intéresse. En effet il cherche à se détacher de toute relation humaine ou simplement terrestre. En effet, on voit qu'il recherche une ivresse, comparable à celle des oiseaux. [...]
[...] Les deux poèmes ont aussi une structure assez fluide (l'Invitation au Voyage sans rejets, rythmé par un refrain, Brise Marine, en alexandrins). On sent aussi, surtout chez Mallarmé, que le poète est impatient de partir, ne tient plus : Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que les oiseaux sont ivres Il recherche une ivresse, veut fuir ! La structure en anaphore de la phrase renforce d'ailleurs ce verbe. Chez Baudelaire, le voyage étant une suggestion à quelqu'un d'autre, l'appel est moins violent mais tout aussi enthousiasmant. L'exclamation du 7e vers le suggère d'ailleurs. [...]
[...] La présence forte la nature est vue par une forte présence de caractères exotiques, ou simplement non urbains. Dans Brise Marine par exemple : exotique nature, écume inconnue, oiseaux Dans l'Invitation au Voyage : pays, soleils, ciels, rares fleurs, splendeur orientale, bout du monde On a aussi chez Mallarmé par exemple, comme le titre le suggère, une présence importante de la mer. Mer, écumes, îlots, mâts, naufrage, Steamer Ces éléments naturels et exotiques suggèrent une rupture avec la vie quotidienne, appellent au voyage. [...]
[...] Il s'imagine un voyage comme Baudelaire le faisait avant lui. Baudelaire montre bien que son projet n'est pas concret, il commence son poème par songe à la douceur de plus il décrit des caractères exotiques, d'ile, et es associe à la ville canaux on voit bien que le voyage est intérieur. Il en est de même pour Mallarmé, qui parle à son cœur Ô mon cœur Cela montre que ce projet n'est pas réalisé, mais est un rêve. Il se bat contre son Ennui, qu'il élève à la majuscule, pour montrer l'universalité de l'ennui du poète dans la société. [...]
[...] On note quand même que cet amour est spirituel, les références charnelles sont absentes contrairement aux poèmes faisant l'éloge de Jeanne Duval. Marie Daubrun est un équilibre entre les amours platoniques et passionnels de Baudelaire. L'auteur cherche à établir une relation avec cette femme, de l'emmener dans son monde idéal. Mais cette femme idéale dans ce monde idéal Baudelaire doute, ne sait pas comment la prendre. Voilà pourquoi le voyage reste hypothétique. Il voit ses traîtres yeux, brillant é travers leurs larmes Il est déboussolé, véritablement. [...]
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