Balzac Honoré Femme Trente Ans Julie Aiglemont Commentaire Etude Roman
Passage étudié: le portrait de Mme D'Aiglemont, extrait de la troisième partie "À trente ans".
L'extrait débute par: "Comme presque toutes les femmes qui ont de très longs cheveux..", et se termine avec : "Charles de Vandenese admira ce magnifique tableau, mais comme le produit d'en faire plus habile que ne l'est celui des femmes ordinaires."
INTRODUCTION:
Conçu sur un assemblage de six portraits d'une même femme présentée sous des aspects différents, "La femme de trente ans" de Honoré de Balzac, rédigé sous sa forme finale en 1842, retrace la vie unique d'une femme confrontée au sort que lui réserve la condition féminine et la société française post-révolutionnaire.
L'âge de trente ans, dont Balzac, par fascination, va explorer les ressources, est essentiellement symbole d'un contexte de crise : c'est, par excellence, le moment du conflit entre l'aspiration au bonheur et les obligations sociales. Julie d'Aiglemont, la femme de trente ans, héroïne de l'extrait descriptif étudié, est ainsi lassée d'un mari absent, peu enclin à la vie familiale, et d'une petite fille, qu'elle n'aime que par devoir. Revenue dans le monde, après un exil suite à une liaison adultérine qui provoqua la mort de son amant, Julie semble ne plus avoir l'espoir de recouvrer un jour, le bonheur amoureux.
Toute vie sentimentale en devenir semble donc être entérinée pour la Marquise d'Aiglemont, mais il suffira pourtant qu'un jeune homme, lance un unique regard sur elle pour que cette vérité soit contredite. Nous étudierons ainsi, comment la description balzacienne, ne laisse d'autre choix à Charles que de tomber sous le charme d'une femme, de Julie d'Aiglemont : de la femme de trente ans.
[...] Comme nous l'avons vu précédemment, Balzac attache beaucoup d'importance au psychologique traduit par le physique, mais il estime que seule une femme de trente ans serait en mesure de contrôler ce que son physique laisserait filtrer de son psychologique. Tout pousse à croire que la femme selon Balzac atteint son paroxysme à l'âge de trente ans ; âge charnière, âge de tout les possibles, où les occasions deviennent les dernières ; âge où la femme est encore belle et possédant suffisamment d'expérience : ou elle apparaît sublime, une ultime fois. [...]
[...] Il continuera de la sorte en affirmant que son cou, quoi que long, fait toutefois partit de ces sortes de cou (qui) sont les plus gracieux Une description minutieuse et méjorative Cet extrait, s'axe autour d'une description particulièrement détaillée et minutieuse de Julie d'Aiglemont. Tout y passe, le narrateur/observateur débute des cheveux de son héroïne, étudie la pâleur de sa peau, s'attarde sur les traits d'un visage au fini merveilleux glisse le long d'un cou un peu long mais gracieux lorgne vers un corsage modeste et se perd enfin dans une longue robe à la coupe extrêmement distinguée Il utilise les champs lexicaux les plus valorisant qui soit : comme celui de l'élégance ou de la beauté, finesse prodigieuse gracieux distinguée noblesse gracieuse etc Cette description exclusive illustre, bien entendu, l'effet qu'opère Julie sur Charles, qui sublime les moindres parties de celle-‐ci. [...]
[...] De la sorte, nous avons de nombreuses allusions ou images comparatives à des éléments artistiques : ses traits qui avaient ce fini merveilleux que les peintres chinois répandent sur leurs figures fantastiques la Marquise d'Aiglemont se voit même ici, presque investit d'une dimension mystique, exotique ; dimension qui sera poursuivie plus loin dans l'extrait: de vagues affinités avec les magnétiques ondulations du serpent. Cette idée sera énoncée de manière claire et conclusive à la fin de l'extrait, où Julie apparaîtra, non plus seulement comme inspiratrice, mais comme œuvre d'art à part entière : Charles de Vandenesse admira ce magnifique tableau. Ce sera toujours une vivante énigme A un certain âge seulement, certaines femmes choisies savent donner un langage à leur attitude. [...]
[...] L'âge de trente ans, dont Balzac, par fascination, va explorer les ressources, est essentiellement symbole d'un contexte de crise : c'est, par excellence, le moment du conflit entre l'aspiration au bonheur et les obligations sociales. Julie d'Aiglemont, la femme de trente ans, héroïne de l'extrait descriptif étudié, est ainsi lassée d'un mari absent, peu enclin à la vie familiale, et d'une petite fille, qu'elle n'aime que par devoir. Revenue dans le monde, après un exil suite à une liaison adultérine qui provoqua la mort de son amant, Julie semble ne plus avoir l'espoir de recouvrer un jour, le bonheur amoureux. [...]
[...] Un flottant'' Julie d'Aiglemont apparaît durant cet extrait, totalement déconnectée du reste de l'ambiance. Le narrateur ne parle que d'elle, et comme effectuant un zoom cinématographique, il ne nous retranscrit rien, mise à part la personne ; cette effet métaphorise de la sorte, l'isolement et l'ennui profond qu'éprouverai la Marquise. Il s'agit pour Balzac d'explorer une zone de laissant deviner, derrière la façade d'apparences : les arrières fonds et les coulisses. II/ L'âme est le lien de tout détail Le physique traduit le psychologique Chez Mme d'Aiglemont, la mise était en harmonie avec la pensée qui dominait sa personne. [...]
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