Commentaire comparé, Laclos Les liaisons dangereuses, Jacques le fataliste Diderot, siècle des lumières, liberté, libertinage, vengeance, pruderie
Ce devoir est un commentaire comparé reliant Jacques le fataliste de Diderot et Les liaisons dangereuses de Laclos. Il a été proposé en Terminale Littéraire dans le cadre de la préparation au baccalauréat, et traite le thème du libertinage, de la vengeance, de la liberté, de la religion.
[...] Cela dit, un élément narratif diffère ici, car on peut considérer que le Marquis des Arcis rassemble dans Jacques le fataliste l'équivalent de Gercourt et de Valmont rassemblés. En effet, Madame de la Pommeraye souhaite se venger du Marquis, mais elle ressent toujours un certain attachement à son égard et par ailleurs, garde toujours contact avec lui. Dans Les Liasons dangereuses, Gercourt représente l'ancien amant dont Merteuil souhaite se venger, et Valmont celui qu'elle garde toujours dans son cœur et avec lequel elle garde contact, par le biais de la lettre. [...]
[...] Ici, les auteurs dénoncent les pratiques et les vices de leur société, c'est-à-dire le libertinage mais aussi l'hypocrisie des conventions sociales et religieuses de leur époque. En effet, les personnes qui composent la société du XVIIIième se cachent derrière des conventions pour être bien vus de l'opinion publique, mais n'en exercent pas moins leurs vices, et c'est d'ailleurs l'outil de la vengeance de Merteuil comme de Madame de la Pommeraye, puisqu'elles souhaitent ridiculiser des hommes qui se montrent respectables en disant épouser une jeune vierge, en l'occurrence Cécile de Volanges pour Gercourt et Mademoiselle Duquenol pour le Marquis des Arcis , mais qui deviennent la risée de la société lorsqu'ils apprennent qu'elles ont en réalité été perverties. [...]
[...] Ce n'est donc pas Dieu qui rend aux hommes la justice, mais les hommes eux-mêmes, de part leurs erreurs et leurs conséquences. Dans Jaques le fataliste, la critique de la religion est également présente, mais d'une façon différente et plus ostentatoire, puisque Diderot est très explicite lors de sa critique des curés, qui s'opposent aux philosophes pour conserver leurs privilèges, et non par réel amour de la religion, et qu'il qualifie alors d' infâmes . Chez Laclos comme chez Diderot, l'influence et la présence des Lumières est très présente de part la critique des mœurs de l'époque comme le libertinage et l'hypocrisie des conventions sociales et religieuses, qui est réalisée de manière implicite, par le biais du récit, ce qui représente à l'époque une manière habile de dénoncer sans pour autant être blamé. [...]
[...] Cela dit, malgré la forte présence de la critique des conventions sociales dans chacune des deux œuvres, la fin présente un retour à la justice, qui est plus heureuse dans Jacques le fataliste que dans Les liaisons dangereuses. On peut effectivement constater que chez Diderot, chacun finit par retrouver la place qu'il devait avoir au début de l'extrait, par exemple, Mademoiselle Duquenol, à force de supplications, finit par épouser le Marquis des Arcis, tandis que Laclos condamne plus fermement ses personnages, avec la mort de Valmont, tué par Danceny, la petite vérole chez la Marquise de Merteuil, et Cécile de Volanges qui n'épousera ni Danceny, ni Gercourt puisqu'elle préfèrera s'installer au couvent. [...]
[...] Carette Pour le 9 Mars 2009 Maud-Cécile TL1 Littérature Commentaire comparé Le XVIIIième siècle marque en France la présence de philosophes, apportant de nouveaux courants de pensée et dont le but est d'éclairer l'Homme sur sa condition, sur l'absurdité de la société de l'époque, d'où l'appellation Siècle des Lumières Parmis ces philosophes se trouve Diderot, qui, dans son œuvre Jacques le fataliste, notemment dans l'épisode de Madame de la Pommeraye et du Marquis des Arcis, dénonce implicitement et habilement le libertinage, l'importance des conventions sociales et religieuses. C'est également le cas des Liaisons dangereuses de Laclos. En effet, bien que certains éléments narratifs divergent, la trame ainsi que le but de l'auteur restent les mêmes que dans Jacques le fataliste. On peut tout d'abord observer que le libertinage est l'un des thèmes dominants dans Les liasons dangereuses comme dans cet extrait de Jacques le fataliste. [...]
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