C'est en 1513 que machiavel rédige son ouvrage le plus célèbre qui ne paraîtra qu'après sa mort : Le prince. Durant cette période allant de 1512 à 1526, il est écarté de la politique de Florence après la reprise de la cité par les Médicis. Il achève la rédaction de son livre en quelques mois, d'après sa propre expérience du pouvoir lorsqu'il fut Secrétaire d'État à Florence, de 1498 à 1512. Malgré la méfiance des Médicis à son égard (ils l'ont torturé et condamné à la prison à vie avant de le gracier), il est nommé par eux Chancelier des fortifications de la ville à partir de 1526. Il mourra l'année suivante.
La pensée de machiavel est sujette à de très nombreuses controverses mais elle demeure néanmoins, jusqu'à nos jours, l'un des fondements de la science politique. Le prince, qui décrit la façon dont un souverain doit agir pour conserver le pouvoir, est révélateur, pour certains, de ce qu'on appelle aujourd'hui le machiavélisme, c'est-à-dire une pensée dépourvue de loyauté, synonyme de ruse et de perfidie. Aujourd'hui, dans langage courant, Machiavel a laissé des traces : on emploie « machiavélisme » pour définir une personne cynique, mauvaise. Malgré les doutes et les réserves qu'elle inspire, la pensée de machiavel est originale et semble plus proche de la réalité que les autres pensées théoriques du pouvoir. Le chapitre XV appartient à un groupe de chapitres, allant du XV au XIX, qui traitent de la façon dont doivent se comporter les princes s'ils veulent garder leur souveraineté. Ces chapitres ont été probablement les plus critiqués et les plus attaqués.
Machiavel dans cet extrait du chapitre XV du prince s'interroge sur la façon dont un prince doit se conduire. Il répond à la question : Le prince doit-il être vertueux ? Sa thèse est sans appel, il ne doit pas suivre la vertu au sens moral. Mais plus largement c'est en fait la question du rapport qu'entretiennent la morale et la politique qui est posée. Autrement dit, la politique doit-elle être morale ?
[...] Ce serait faire de l'imagination la mesure des choses. Le critère normatif est celui de la conservation du pouvoir. Le jugement humain fonctionne toujours sur une dichotomie : utile ou nuisible. L'efficacité du politique réside dans l'union du prince et du peuple réalisée par l'accord des normes. Machiavel rend manifeste et publique une vérité utile et praticable : le mal dont il faut savoir user n'est pas résiduel mais constitutif de toute entreprise politique. Le mal est ce dont il faut se pourvoir, pas ce dont il faut faire l'économie. [...]
[...] Il va étudier les problèmes des rapports entre le prince et ses sujets. Il annonce que sa polémique est novatrice et donc surement sujette à controverse, et se diffusent alors deux idées marquante qui vont rester tout au long du chapitre : l'idée de conservation du pouvoir ainsi qu'une conception pessimiste de la nature humaine. Le caractère novateur et polémique Machiavel fait dès le début une allusion à tout les écrivains qui ont écris sur le même sujet que lui, à savoir, les rapports du prince avec ses sujets. [...]
[...] Le caractère novateur et polémique peut également résider dans deux idées marquantes qui vont être diffusées par Machiavel tout au long du chapitre. Des idées marquantes dans la pensé de Machiavel La chapitre XV du Prince contient deux idées intéressantes de la pensée de Machiavel. Tout d'abord, il y a une réelle volonté de conservation du pouvoir et de détermine les moyens de le garder. Ensuite, on observe que l'auteur à une vision pour le moins pessimiste de la nature humaine. [...]
[...] La politique est un art de la dissimulation au nom de l'efficacité : théorie de l'apparence. De l'ignorance des valeurs morales par Machiavel ? Bien que les principes du chapitre XV s'éloignent des valeurs morales, elles ne sont pas entièrement niées pour autant. Elles sont considérées comme secondes par rapport aux valeurs politiques. Il est difficile de dire quel crédit exact leur accorde M. Le chap XV montre qu'à tout le moins elles valent par l'effet politique qu'elles peuvent avoir : par le renom qu'elles donnent. [...]
[...] L'idée de conservation du pouvoir est très présente dans le raisonnement de Machiavel. Il s'agit de la conservation du pouvoir du prince en même temps que de la société politique dans la mesure où, selon lui, les deux coïncident. C'est en fonction de cette valeur qu'il faut tout apprécier. Elle définit le bien, ce qui est bon et l'utile, et le mal, c'est-à-dire, ce qui est mauvais et nuisible. Néanmoins, selon Machiavel, il ne faut pas mettre au-dessus de ce bien un idéal moral. [...]
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