Commentaire : Candide, jeune homme naïf élevé dans un environnement privilégié qui l'isole de toutes les réalités du monde qui l'entoure, doit, à son départ, affronter un monde qu'il ignore et dont il découvre peu à peu l'hostilité. Le voilà qui affronte maintenant l'inquisition puis l'autodafé, autre pan d'une société dont Voltaire s'emploie à dénoncer les maux. Il serait donc intéressant de nous demander comment Voltaire y parvient et pourquoi. Il serait ainsi possible d'analyser, dans un premier temps, la présentation particulière du contexte, puis, dans un deuxième temps, les cibles de la dénonciation.
[...] Les dénonciations traditionnelles des Lumières Dans un premier temps, Candide dénonce l'intolérance et le fanatisme en insistant sur l'arbitraire des arrestations et le non-fondement des motifs qui semble s'appuyer sur une simple différence de culture. Cette idée peut se démontrer par la richesse du champ lexical de la religion catholique : « auto-da-fé », « université », « cérémonie » , « commère » , « san-benito » , mitres , « flammes » associé au champ lexical du supplice tel que« auto-da-fé », « brûlées à petit feu », « fessé » , « brûlés » (l. ou bien encore « pendu ». [...]
[...] Cette partie est introduite par l'analepse : « Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne ». Arrive dans un second temps l'ensemble des péripéties qui comportent des pauses descriptives telles que la prison ou les costumes des condamnés. On nous liste les fautes supposées des différents condamnés présenté par le parallélisme « l'un pour avoir parlé » (l. 10) / « l'autre pour avoir écouté avec un air d'approbation » ; et on nous narre la cérémonie d'exécution. [...]
[...] Il serait donc intéressant de nous demander comment Voltaire y parvient et pourquoi. Il serait ainsi possible d'analyser, dans un premier temps, la présentation particulière du contexte, puis, dans un deuxième temps, les cibles de la dénonciation. I. Une trame narrative traditionnelle Nous pouvons tout d'abord voir l'utilisation des temps classique du passé que sont l'imparfait et le passé simple et qui correspondent aux temps employés traditionnellement dans les écrits narratifs. De même, il est aisé de reconstituer le schéma narratif. [...]
[...] Enfin, Voltaire dénonce l'optimisme de son personnage principal. Ce texte aux apparences traditionnelles du conte se révèle être un apologue qui permet à Voltaire d'utiliser toutes mes marques de l'ironie pour critiquer et dénoncer l'intolérance religieuse, la superstition ou bine encore l'optimisme de son personnage principal. Au cœur des combats des Lumières, ces combats sont aussi et surtout ceux de Voltaire qui, en plus du conte philosophique a su véhiculer des idées dans des textes plus philosophique à l'image de son Traité sur l'Intolérance. [...]
[...] Dans le second paragraphe, Voltaire insiste sur l'absurdité des condamnations qui ne reposent que sur des apparences douteuses. On s'attarde sur le costume (« la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées et de diables qui n'avaient ni queues ni griffes, mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites »), sur leur détail et leur couleur alors que le lecteur attendrait une description plus psychologique des personnages. De même, la description insiste sur l'harmonie régnant dans la cérémonie ainsi que sur le confort de la prison par l'intermédiaire de la litote : « des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'est jamais incommodé du soleil ». [...]
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