[...] 1. Une impression auditive
Tout d'abord, l'auteur est attentif au bruit : « J'entends » (v.3) devient « j'écoute » (v.9). Ainsi, des bruits anodins deviennent des bruits particuliers.
Par ailleurs, l'auteur est sensible au bruit et plus particulièrement au choc du bois (v.3-4 : « Le bois retentissant sur le pavé des cours »). Plus précisément, le bruit du choc du bois annonce l'hiver et l'angoisse qui se rattache à cette saison.
[...] Le spleen est associé au sentiment de la chute dans le temps qui aboutit à la mort. En effet, le verbe « plonger » (v.1) indique une entrée dans l'hiver mais il donne aussi l'image d'un gouffre, symbole du néant où l'homme est englouti.
D'ailleurs, l'idée de la mort comme un gouffre est un leitmotiv : « tomber » (v.3) « La tombe » (v.25). Puis, l'image du gouffre se combine à la figure de l'ogre : « la tombe attend ; elle est avide » (v.25). Il y a d'ailleurs une personnification de la tombe. De plus, il y a une récurrence des adverbes de temps : « bientôt » (v.1), « déjà » (v.3), « plus » (v.8). Ces adverbes expriment le vieillissement prématuré. (...)
[...] Puis, l'image du gouffre se combine à la figure de l'ogre : la tombe attend ; elle est avide (v.25). Il y a d'ailleurs une personnification de la tombe. De plus, il y a une récurrence des adverbes de temps : bientôt déjà plus (v.8). Ces adverbes expriment le vieillissement prématuré. Lorsque Baudelaire écrit ce poème, il n'a que 39 ans. Pourtant la fuite du temps et la mort sont au cœur du texte. Ce sentiment d'être condamné par sa condition de mortel est au cœur du spleen. III. La femme comme ultime consolation 1. [...]
[...] D'ailleurs, le vocabulaire de la mort est présent dans le poème : funèbre échafaud (v.10), cercueil (v.14). Ainsi, l'hiver est assimilé à une mort violente La vision Le vocabulaire de la mort est associé à l'enterrement : échafaud (v.10), cercueil (v.14) Ce vocabulaire traduit le symbolisme des saisons. L'hiver est assimilé à la mort. Par ailleurs, le cercueil fait partie du cérémonial du dernier voyage. On a l'impression que c'est le dernier voyage pour le poète qui pressent la Mort comme un départ et non comme une mort. [...]
[...] Baudelaire Chant d'automne Auteur du XIXème siècle, Charles BAUDELAIRE (1821-1867) appartient à la fois au mouvement du romantisme et au parnasse. Même s'il a écrit plusieurs critiques d'art, Baudelaire est surtout connu pour sa poésie : en 1857, il publie le recueil : Les Fleurs du Mal. Ce recueil lui a valu une condamnation pour immoralisme. Le poème étudié s'intitule Chant d'automne C'est le 56éme poème de la partie Spleen et Idéal. Il est directement inspiré par Marie Daubrun. Ce poème est composé de deux parties et répond à un mouvement simple : à l'angoisse exprimée dans les premiers quatrains, succède dans les trois derniers la douceur d'un bonheur apporté par la femme aimée. [...]
[...] Rappelons que Baudelaire manifestait un attachement maladif à sa mère. Le poème se termine sur une note d'apaisement : goûter, en regrettant l'été blanc et torride, de l'arrière-saison le rayon jaune et doux Ainsi, c'est l'expression de la nostalgie mais aussi l'évocation d'une volupté éphémère. Ainsi, la régularité du rythme et la fluidité phonétique traduisent un apaisement final. Conclusion : Ce poème est à double titre un chant d'automne : d'une part, l'automne est la saison qui représente le mieux l'état d'esprit du poète et d'autre part, l'automne offre aussi une certaine douceur, c'est cette douceur que recherche Baudelaire auprès des femmes. [...]
[...] Ainsi, Baudelaire va chercher dans l'amour un moyen de conjurer le spleen. La deuxième partie du poème s'ouvre une déclaration d'amour : j'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre (v.17), Douce beauté (v.18). Mais, cette déclaration d'amour est ambiguë : emploie l'adjectif verdâtre (v.17) Péjoratif Présence du mais (v.18) + antithèse : douce/amer (v.18) Marque l'impossibilité d'une relation amoureuse. Rejet de tous les symboles familiaux. ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre (v.19) Finalement, Baudelaire ne va pas rechercher la consolation dans l'amour mais dans un paysage exotique : Le soleil rayonnant sur la mer (v.20), le soleil couchant (v.24). [...]
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