Il s'agit d'un commentaire sur L'aveu de Phèdre à Hippolyte : Acte 2 scène 5.
La problématique est : comment l'héroïne se laisse-t-elle emporter par la force de la passion en avouant son amour interdit à Hippolyte ?
[...] Elle n'est cependant pas claire dans ses propos, les idées de Phèdre semblent se mélanger elle parle de Thésée et d'Hippolyte en même temps, l'aveu est implicite. On voit bien dans cette scène le contexte tragique de la pièce à travers le personnage pathétique qu'est Phèdre et les champs lexicaux qu'emploie l'auteur. L'amour de 2 Phèdre pour Hippolyte devient incontrôlable elle se laisse tomber dans un élan de passion sachant pourtant que cet amour est impossible. Dans un second temps, nous analyserons la façon dont la passion de Phèdre va l'entraîner dans le rêve. [...]
[...] Cela montre finalement qu'elle est consciente que leur relation aurait pu ne pas avoir lieu tel que le symbolise le fait de se retrouver ou de se perdre dans le labyrinthe. La fin de cette 3 tirade est un fantasme. Le passé de Phèdre ne peut être modifié. Phèdre a alors cet espoir irréel de pouvoir changer le passé. Son amour démesuré lui fait espérer l'impossible. En conclusion, après avoir gardé si longtemps le silence sur son amour, Phèdre ne peut plus se maîtriser et laisse échapper cet aveu redoutable. Ayant d'abord essayé de faire cette déclaration de façon détournée en détournant son amour pour Hippolyte sur Thésée. [...]
[...] Jean Racine réinvente la tragédie classique en alliant rigueur de modèle et profondeur dans l'analyse psychologique : c'est le classicisme. En effet, la forme de la tragédie est respectée de manière la plus fidèle : les trois unités de temps, de lieu, d'action, les cinq actes et les vers en alexandrin. L'héroïsme de Corneille est rejeté pour faire place à la passion exagérer avec des destins tragiques, une lutte et une fin fatale. Le classicisme est un mouvement culturel artistique et esthétique qui se développe en France de 1660 à 1685. [...]
[...] Pour se délivrer de l'aveu Phèdre utilise le subterfuge. Phèdre s'adresse pas ici à Thésée qu'elle pense mort. Les virgules du deuxième vers mettent en valeur les verbes tels que : « je languis, je brûle je l'aime » ce qui traduit l'intensité de ses émotions. Elle semble envahie par son amour, sa passion pour Hippolyte. Thésée lui n'est pas responsable de cette passion malgré son nom figurant en fin de vers. Phèdre hésite à évoquer la gloire passée de Thésée comme le démontre le rythme rapide des vers 635 à 637. [...]
[...] Mais elle se laisse emporter par le vertige de son propre discours et rentre dans un véritable délire amoureux qui la pousse à rêver à haute voix en retraçant c'est origine, prenant la place de sa sœur et à faire une déclaration directe. Mais tout cet amour qu'elle aurait pu donner à Hippolyte est voué à l'échec ses origines rappelant sa malédiction et son destin tragique. Cet extrait de l'aveu de Phèdre à Hippolyte peut être lié à l'aveu de celui-ci à Aricie. Leurs amours impossibles font alors écho dans l'œuvre et vont les entraîner dans une fin fatale. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture