Voltaire, "Dictionnaire philosophique", "Guerre"

Résumé du document

Commentaire de texte de l'article Guerre tiré du Dictionnaire philosophique de Voltaire.

Extraits

[...] Le discours narratif au service de l'argumentation Voltaire utilise un type de discours très singulier pour argumenter : le discours narratif. Il utilise le récit pour convaincre. Pour mener à bien cette idée, Voltaire utilise le présent, le temps du récit. Il narre donc cette histoire de façon très organisée, avec des phrases comme Le prince et son conseil concluent sans difficulté ou les autres princes qui entendent parler de cette équipée y prennent part Ces phrases démontrent qu'il s'agit d'un véritable récit. [...]

[...] Commentaire de texte Article Guerre de Voltaire- Dictionnaire philosophique portatif. Voltaire incarne l'esprit contestataire des Lumières. Ce philosophe bourgeois réfléchit et dénonce les problèmes de son époque, emplie de doutes et de remises en question. Ce siècle marque en effet de grands bouleversements. Les penseurs élaborent alors une société plus juste, plus rationnelle. Ils sont en grande partie responsables de la révolution de 1789 et de la fin de la monarchie absolue. Ainsi Voltaire, adepte de tous les genres littéraires, du conte philosophique comme Zadig ou Histoire d'un bon bramin, à la pièce de théâtre, met en scène des thèmes récurrents pour son époque : les injustices, le système politique et la société de l'Occident. [...]

[...] Il cherche par ce biais à ouvrir les yeux du lecteur, à dénoncer la guerre comme si elle pouvait avoir lieu le lendemain même. Avec l'utilisation du présent de réalité et des exemples concrets, il veut provoquer une certaine prise de conscience. A la manière d'une fable, Voltaire raconte une histoire puis émet ensuite la morale prodiguée par cette histoire. Il passe du cas particulier de ce prince à une généralité, n'évoquant plus le prince mais chaque chef des meurtriers Grâce à ce procédé, Voltaire donne également une leçon aux hommes, à la façon d'une fable ou d'un conte philosophique. [...]

[...] On remarque ainsi des procédés ironiques variés : les oxymores, avec entreprise infernale l'antithèse de invoque Dieu et d' exterminer son prochain Cette image forte de Dieu qui représente les valeurs et la vertu coordonnée au verbe exterminer montre une forte contradiction, et donne ainsi l'idée que la guerre est une absurdité. La dernière phrase est très largement porteuse de sens, l'ironie y étant très présente. Ainsi l'on y voit se côtoyer les mots merveilleux et infernale meurtriers et solennellement ou encore Dieu et exterminer Cette ironie conforte dans l'idée que Voltaire trouve la guerre totalement absurde, et que l'ironie lui permet d'émettre une vive critique de la guerre. Avec cette critique, Voltaire émet également une critique des hommes. [...]

[...] Nous l'avons vu, la narration permet à Voltaire de faire une morale et d'argumenter contre la guerre. D'autre part, Voltaire a su utiliser des procédés forts comme l'ironie pour convaincre le lecteur de la futilité de la guerre et de la bêtise des hommes. Ce texte narratif peut être comparé à Zadig, conte philosophique du même auteur, qui met en scène en Orient un homme bon, Zadig, mais qui ne peut échapper à sa destinée malheureuse. Le texte Guerre de Voltaire peut être considéré comme un conte philosophique, de par son caractère narratif mais empreint de réalité, et par le fait qu'il y ait une morale particulière à en tirer, une pensée philosophique singulière. [...]