Baudelaire - romantisme - poète maudit - personnification - inspiration
Comment, à travers ce poème d'apparence très simple, Baudelaire parvient-il à donner à lire non seulement sa conception de l'inspiration poétique, mais également sa vision de la condition du poète sur terre.
[...] Ici, vastes oiseaux des mers = oiseaux des vastes mers. - L'opposition entre terre et ciel nous renvoie à la conception du poète missionné, au contact du monde céleste roi ; azur ; grandes ailes blanches : ce dernier long groupe grammatical non seulement allonge les ailes mais renforce encore la majesté du poète. deuxieme axe : les conditions de vie du poète : le poète maudit Le poète victime : - Le Poète est taquiné, torturé par les hommes : le comportement des marins est détaillé : l'un agace son bec, l'autre mime en boitant = ces attitudes désignent une moquerie méchante et gratuite, ou de la torture avec le brûle gueule (pipe). [...]
[...] - L'exil : l'oiseau est obligé de rester en dehors de chez soi, obligé à être dans un milieu pas fait pour lui. Pour l'albatros, c'est la terre au lieu du ciel, pour le poète, c'est la société au lieu de l'idéal. - La réaction du poète : il se moque de celui qui veut le blesser, voire le tuer, parce qu'il se sait supérieur. Prend des distances et accepte ce rôle qui l'arrange en fait. Cela rejoint la nouvelle beauté créée par Baudelaire : le beau dans le mal, le beau dans le laid, le beau dans le rejeté. [...]
[...] - Gouffres évoquent quelque chose de profond, mais où on chute. Il y a ainsi une fracture très grande entre les 2 espaces ; les hommes sont ceux de la chute. L'allitération en accentue cette impression : c'est une sonorité dure, glissant = renforce le sentiment de chute, qui s'oppose au champ lexical de l'envol qu'on a relevé avant. - Dévalorisation des hommes : le niveau de langue baisse d'un cran : brûle- gueule : le poète ne se mélange pas avec les hommes vulgaires. [...]
[...] premier axe : le poète oiseau, un symbole de l'inspiration romantique baudelairienne Une double lecture du poème : - Il s'agit d'un récit : les étapes sont marquées avec le verbe prennent et la locution adverbiale à peine ; puis la succession de maux imposés à l'oiseau par les marins C'est également un récit d'habitude comme le montre l'adverbe souvent - Il s'agit ensuite d'une description du milieu maritime. On peut relever pour cela le champ lexical de la mer et des êtres vivants qui la composent : oiseaux, marins - Toutefois, le 4ème quatrain constitue la révélation du poème. L'albatros est en fait le symbole (représente de manière indirecte, par analogie / par un système de ressemblances) du Poète. La majuscule évoque le fait que ce Poète représente de tous les poètes selon Baudelaire. [...]
[...] Commentaire de L‘Albatros de Charles Baudelaire Charles Baudelaire (1821-1867) : poète central du XIXe siècle, surtout connu pour sa modernité en poésie. En effet, le recueil intitulé Les Fleurs du mal, paru en 1857, est l'illustration de cette modernité, de cette nouveauté poétique et l'œuvre est connue par le procès qui a suivi sa parution. Baudelaire a été condamné à une amende par la justice qui l'a, en outre, obligé à retirer des poèmes de son recueil. On verra comment, au final, cette condamnation judiciaire illustre bien la conception de la poésie et du poète qu'avait Baudelaire. [...]
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