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Le corpus que nous allons étudier est composé de quatre extraits de pièce de théâtre : Le Dépit Amoureux (A) de Molière (1656), L'Île des Esclaves (B) de Marivaux (1725), Père (C) d'Auguste Strindberg (1887) et de Les Mains Sales (D) de Jean-Paul Sartre (1948). Ces quatre textes de théâtre mettent en scène des conflits entre des personnages opposés. À travers l'étude de ce corpus, nous répondrons à la problématique suivante : quel est le cadre de ces oppositions ? Quels sont les procédés utilisés ? Pour y répondre, nous analyserons le corpus en ces deux temps.
[...] Enfin, le texte D repose sur un conflit idéologique mais aussi éthique. Hugo s'apprête à commettre un assassinat politique. Bien qu'on pourrait penser qu'il domine, Hoederer est en position de supériorité car il connaît les intentions d'Hugo. Il tente de le raisonner, finissant par semer le doute dans l'esprit de l'agresseur. Cet assassinat est une initiation dégradante pour Hugo su bien qu'il ne passe pas à l'acte : Lâchez-moi et travaillons (l. 14). Hugo est naïf, borné et dévoué à son parti : N'importe qui peut tuer si le Parti le commande (l. [...]
[...] Dans le texte le registre est tragique, Hugo est victime de sa conscience et de son parti politique. On le remarque par son attitude bornée renforcée par les répétitions : je n'y penserais pas (l. 17/l. d'où on distingue l'usage de l'irréel du présent qui a pour valeur d'inaccompli. Outre les registres, la progression de la scène se distingue par d'autres procédés. L'équilibre entre les amants du Dépit Amoureux est montré avec les parallélismes : Quand on aime les gens, on les traite autrement (v. [...]
[...] Les textes B et C présentent un conflit de supériorité. Dans L'Île des Esclaves, il s'agit d'un cadre d'un duel maître/valet : le coquin abuse de la situation (l. 11). Le maître est en danger car sont tués sur cette île tous les maîtres. Arlequin lui, une attitude désinvolte, riant (l. 9). Les deux personnages sont séparés par les classes sociales. La sensibilité feinte d'Iphicrate contraste avec l'indifférence et la fausse naïveté d'Arlequin. Pendant le cours de cette scène, Arlequin est toujours en position de supériorité : Je ne t'obéis plus (l. [...]
[...] Tout d'abord, les oppositions entre les personnages se font dans un cadre spécifique de conflit. Le texte A met en scène une rupture amoureuse entre deux amants qui finissent par se réconcilier : Nous rompons ensemble (v. 16) / Ramenez-moi chez nous (v. 35). Le rapport de force est assez équilibré mais on observe une variation subtile à la fin car le personnage d'Éraste supplie Lucille : Me l'accorderez-vous, ce pardon obligeant ? (v. 33-34). Elle fait aussi preuve de faiblesse à la fin en revenant sur la rupture. [...]
[...] Dans le texte Hoederer domine par le volume de ses répliques et ses argumentations par l'absurde : Si le Parti te commandait de danser sur une corde raide, tu crois que tu pourrais y arriver ? (l. 3-4). Hugo répond simplement par de courtes phrases (l. 5/l. 8/l. 12). Pour conclure, parmi ces quatre extraits de théâtre, on pourrait réunir les textes C pour la violence de l'opposition, avec le texte D qui s'achève sur un questionnement et le texte A qui présente une fin heureuse. [...]
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