Dire, comme nous l'avons fait dans le chapitre précédant, que le narrateur n'est que Nadia, suppose l'identité du pronom personnel « je » et du pronom personnel « elle ». Dire que le roman est écrit à la première personne en filigrane suppose l'existence d'un « tu ». Un « tu » ou un « vous » qui renvoie à un narrataire nécessaire pour la narration. Et c'est justement par ce dernier que va commencer ce chapitre. Nous essayerons dans un premier temps de le définir selon la conception narratologique du terme. Puis, nous tâcherons à l'identifier à travers sa présence dans les pronoms personnels ; pour monter, enfin, sa solitude : sa solitude à la fois dans le schéma actantiel et sur le papier. Cette dernière solitude se montrera, surtout, par la présence obsessionnelle du pronom personnel à la troisième personne « elle » dans l'espace de la page.
[...] Le schéma actanciel : Qu'est-ce qu'un schéma actanciel ? Le schéma met en scène six forces (ou actants). La première force, dans l'ordre établi de gauche à droite, est le destinateur. Celui-là charge le sujet (connu comme quatrième force) d'accomplir une mission (l'objet et la deuxième force). La troisième force est le destinataire : il est celui à qui profite cette action. L'adjuvant (représentant la quatrième force) aide le sujet. L'opposant (représentant de sa part la sixième force) contrarie ses projets. [...]
[...] L'amour Les traditions . . La mort Figure7 : Le schéma actanciel du corpus représentant les liens existants réellement entre les actants Enfin, nous avons les opposants. Tous ces opposants sont des contraintes face à Nadia. Ils l'empêchent d'obtenir sa liberté. La liberté qu'elle veut. Les traditions, d'une part, qu' elle a dû apprendre ( ) [Pour r]entrer dans le rang. M p. 36) d'autre part, Karim cet homme qu'en lui donnant l'amour ( ) lui donnait la vie. M p. [...]
[...] les surjustifications : PRINCE nomme "surjustifications" les commentaires du narrateur qui "se situent au niveau du métalangage, du métarécit, du métacommentaire" Vous trouvez un tableau récapitulatif des pronoms personnels dans l'annexe 05. [6]Le lecteur idéal est défini selon Gerald PINCE comme le lecteur qui comprendrait parfaitement et approuverait entièrement le moindre de ses mots, la plus subtile de ses intentions. »(Prince p. 180) Pour la question du monologue intérieur, nous avons discuté, dans le chapitre précédent, son absence. Une «Variété générique de métonymie dans laquelle le transfert sémantique, dans l'isotopie des dénotations entre les deux signifiés impliqués, se situe sur le rapport d'englobèrent ou de contiguïté. [...]
[...] Dans notre corpus, le chéquier est la page de papier. L'espace réel dans une œuvre est l'espace existant sur le papier. Dans ce dernier, un grand nombre d'objets résident. Des noms, des verbes, des pronoms, en somme, des mots y résident. De tous ces derniers, c'est les pronoms qui nous préoccupent. Non pour étudier l'anaphore (ce que nous avons déjà fait) ni pour voir leur clarté de sens, nous les étudions pour examiner leur système dans le texte, si système il y a. [...]
[...] (Mazaleyrat p. 349) ÉTYM. xiie; leu,xe; du lat. locus. (Le Grand Robert de la langue française) ÉTYM. V moment, durée spaze, v. 1190; surtout espace de temps av. le xvie, et souvent fém.; du lat. [...]
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