Selon quels critères une œuvre en prose peut-elle être poétique ? Cette question facile à poser semble néanmoins assez difficile par la complexité de sa réponse à y rapporter. Car aucun critère n'est en soi suffisant. D'autant plus que dans aucune œuvre ne se trouvent tous les critères réunis à la fois. Il s'agit bien là de ce que Jean Yves TADIE appelle « le récit poétique ». En essayant de démontrer dans son analyse du récit poétique en prose que : « Tout roman est, si peu que ce soit, poème; tout poème est, à quelque degré, récit. », le critique identifie, ce nouveau sous-genre autonome, et parvient à le définir comme « un phénomène de transition entre le roman et le poème. » L'analyse de celui-ci, bien évidemment, « doit tenir compte à la fois des techniques de description du roman et de celles du poème. » Autrement dit, elle s'intéresse, sans oublier le mythe, d'une part, aux composants du récit : le personnage, l'espace et le temps. D'autre part, le style et la structure, en somme, les composants du poème semblent y occuper une place de choix.
[...] Cependant, et surtout, nous avions un projet : celui d'examiner les spécificités des personnages beyens. Dans cette optique, la grammaire, la linguistique et la narratologie correspondaient, à nos yeux, à une féconde perspective d'analyse. Notre travail s'est articulé selon quatre parties. Cette analyse du système des personnages s'est faite, donc, selon deux axes : d'une part« selon leur faire (actions, paroles, pensées [ce qui s'est fait en trois parties. D'autre part], selon leur être (leurs autres qualifications) (Reuter p. auquel nous avons consacré la première partie. [...]
[...] En premier lieu, son inscience quant à la vie privée de son fils puisqu'elle n'a jamais su qu'il avait une petite amie nommée Assia. En second lieu, elle a pu voir plusieurs phénomènes dans la société. Elle a pu voir comment les cimetières débordent de gens chaque jour, comment l'administration ne respecte pas le deuil des gens et comment même ces gens n'ont pas pu comprendre sa douleur: ils l'ont traitée de folle. La lecture de ces deux romans nous a permis de faire un constat. [...]
[...] Cette deuxième hypothèse va délimiter notre corpus à Au commencement était la mer seulement. Puisque mon cœur est mort, étant écrit à la première personne du singulier n'attire plus notre attention. Or, Au commencement était la mer est écrit à la troisième personne du singulier féminin. Il montre un écart avec la théorie de Jean Yves TADIE. D'où la question comment l'extradiégétique peut-il être autodiégétique ? La réponse à cette dernière engendre l'hypothèse suivante. Ce roman d'apparence extradiégétique[14], n'est qu'un roman autodiégétique. Il pourrait être un roman lyrique au féminin. [...]
[...] Ce personnage seul dans la trame narrative joue tous les rôles par intermédiaire. Cette solitude est apparue encore plus dans le schéma actanciel : Nadia toute seule affronte les obstacles. Enfin, lorsque le narrateur exerce sa fonction de guide, il ne l'exerce qu'en usant de la structure discontinue du texte. Il l'exerce en usant du jeu des découpages et des espaces. Le découpage, en effet, en partie et les espaces blancs qui séparent les groupes de paragraphes, a fonctionné de la même manière qu'un signe du narrateur. [...]
[...] Dans le premier roman, Au commencement était la mer , il s'agit de l'histoire de Nadia. Une jeune fille qui séjourne un été dans une maison maritime. Une maison qui leur (sa famille et elle) a été confiée par son oncle maternel, Omar. Pendant cette période sa sœur, Férièl, fréquente une nouvelle camarade nommée Imène et commence à passer de plus en plus de temps avec elle. Un jour, en rentrant tard à la maison, Fériel a été escortée par Karim, le cousin d'Imène. [...]
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