Analyse dans le cadre du cours de Littérature et art du spectacle de l'oeuvre Molière, Le Misanthrope". Etude des éléments comiques et tragiques suivie d'une proposition de mise en scène du jeu des acteurs. Une troisième partie porte sur les éléments ambigus de la pièce.
[...] v.219, Philinte dit de Célimène qu'elle a l'humeur coquette et l'esprit médisant Mais ce passage peut aussi être perçu comme un extrait tragique, car il dévoile le caractère improbable de cet amour, et qu'Alceste nous fait part d'un aveu teinté de gravité au vers 248 ( ) la raison n'est pas ce qui règle l'amour Proposition concernant le jeu des acteurs : - Pour une mise en scène comique : Philinte, moqueur, se rie d'Alceste, qui lui répond d'un air naïf que flamme / De ces vices du temps pourra purger ( ) (l') âme de Célimène (aux vers 233-234). Philinte peut alors faire dans le dos d'Alceste des mimiques qui traduiraient son scepticisme. [...]
[...] - Pour une mise en scène tragique : la conversation entre les deux personnages se fait sur un ton extrêmement sérieux. Alceste peut pousser quelques soupirs qui montreraient qu'il se sent piégé dans cet amour qui ne lui correspond pas. Philinte, lui, se contenterait d'interroger son ami et ferait part de son incompréhension par des gestes de la main qui prendraient Alceste à témoin. [...]
[...] Un véritable mimétisme doit exister entre les deux personnages pour souligner l'effet de comique qui se dégage de ce passage. Célimène, quant à elle, pourrait tourner à chaque fois la tête vers celui de ses deux amants qui lui parle, et ‘rebondir' ainsi des paroles de l'un à l'autre. Puis, elle s'éloignerait sous prétexte d'aller trouver Eliante. Acte IV, scène 3 Alceste vient faire part de ses soupçons à Célimène, qu'il accuse de l'avoir trahi. Alors qu'il pense que celle-ci tentera de nier avoir écrit le billet qu'il lui reproche, Célimène reconnaît les faits, mais dit que ce billet s'adressait à une femme. [...]
[...] Célimène reste en retrait et contemple la scène. Acte scène 2 La confrontation entre Célimène et ses différents amants la met dans un embarras qui provoque le rire du spectateur ou du lecteur. En effet, comme le dit un proverbe, tel est pris qui croyait prendre : alors que Célimène pensait pouvoir continuer à se jouer impunément de ses amants, ceux-ci s'unissent, et c'est au tour de la jeune femme de se retrouver dans une position inconfortable. Le parallélisme des répliques d'Oronte et Alceste accentue de plus cet effet comique (cf. [...]
[...] La souffrance d'Alceste s'exprime ainsi à travers une dépréciation de celle qu'il aimait (cf. le superlatif aux v.1255-56 Ô juste Ciel, faut- il qu'on joigne à tant de grâces / Les vices odieux des âmes les plus basses ? et face à ce qu'il considère comme une trahison (v.1229), il ne pense plus qu'à se venger (champ lexical de la vengeance présent au sein de cet extrait). Proposition concernant le jeu des acteurs : un Alceste troublé, bredouillant et bégayant –sans pour autant ‘abîmer' le texte- (cf. [...]
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