Si Perrault se veut plaisant dans ses Contes, il se refuse cependant à heurter la pudeur ou la bienséance. Cependant, l'humour, et particulièrement l'ironie, sont très présents dans ses récits, que ce soit pour adresser un clin d'œil discret aux grandes personnes qui lisent les contes à leurs enfants, pour faire une satire de la société de son temps, ou pour se moquer des femmes, sa cible préférée.
[...] La femme est aussi particulièrement fourbe : dans Grisélidis, le prince dénonce le masque que les femmes non mariées portent, et qu'elles ont tôt fait de retirer une fois la bague au doigt. Même la naïveté attendrissante et fatale du petit chaperon rouge cache une insouciance frivole, lorsque la petite poursuit des papillons et cueille des fleurs plutôt que de se hâter à aller rejoindre sa grand-mère malade. Elle ne sera pas épargnée, d'ailleurs la Grand-mère pas très perspicace et la mère négligente qui oublie de prévenir sa fille des dangers de la forêt sont bien punies. [...]
[...] Le comique et les femmes dans les Contes de Perrault Si Perrault se veut plaisant dans ses Contes, il se refuse cependant à heurter la pudeur ou la bienséance. Cependant, l'humour, et particulièrement l'ironie, sont très présents dans ses récits, que ce soit pour adresser un clin d'œil discret aux grandes personnes qui lisent les contes à leurs enfants, pour faire une satire de la société de son temps, ou pour se moquer des femmes, sa cible préférée. Des contes destinés aux petits . [...]
[...] Les femmes, principale cible de Perrault Les femmes ont une place capitale dans les Contes. Elles sont largement représentées, de différents âges (de la petite fille à la mère en passant par la jeune fille), de différentes natures (humaine ou ogresse) et de différents statuts sociaux (paysannes ou aristocrates). Occupant pleinement leur statut de femme, on les voit autant s'occuper des enfants que filer la laine, ce qui était une activité très prisée par les Précieuses. Perrault, qui en apparence se place en défenseur des femmes, préfère en réalité les tourner en dérision au possible, leur prêtant tous les défauts et imperfections du monde, et se plaisant assez sadiquement à les mettre dans les situations les plus déplaisantes ; faits plutôt surprenants quand on sait que le lectorat des Contes est majoritairement féminin, et qu'il dédicace ses contes principalement à des membres de la gent féminine. [...]
[...] Son sort est scellé lorsqu'elle meurt dans la marmite qu'elle leur destinait. Qui plus est, elle reste une femme faible, puisqu'elle est trompée par son cuisinier, et qu'elle déguste une biche sans se rendre compte qu'il ne s'agit pas de la Belle. Enfin, Grisélidis, bien que semblant très vertueuse, est prête à souffrir toutes les méchancetés de son mari pour lui faire plaisir La femme a mille défauts Les plus grands défauts de la femme sont sans doute, pour Perrault, la frivolité, la curiosité (la femme de Barbe Bleue), la cupidité (Fanchon et ses souhaits, tous visant des biens matériels), la naïveté ou la stupidité (Riquet la houppe), la jalousie (la mère dans Peau d'Ane) et la superficialité. [...]
[...] Le comique au service de la satire Perrault se sert souvent du comique, pour mieux faire passer ses critiques de la société. L'apparence et le personnage que chacun joue pour plaire aux autres est un fait dénoncé amèrement par Perrault. Par exemple, le Marquis de Barabas se voit flatté par sa majesté le roi parce qu'il a un titre important le roi lui fit mille caresses aller quérir un de ses plus beaux habits les paysans qu'il rencontre sont bien moins gentiment traités. [...]
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