Saint-Amant, "Le Fumeur" : commentaire

Résumé du document

Le baroque est un courant littéraire artistique et culturel qui exprime par des choix esthétiques une vision de l'homme dans le monde, une conception qui symbolise l'inconstance (...)

Extraits

[...] Tout d'abord, une rupture sonore. Les deux quatrains ont des rimes en main et inée et sont des rimes embrassées, alors que les tercets ont des rimes en an Ensuite, il y a une rupture au début du premier tercet mais v 9). Cela signifie que tout ce qui a été dit auparavant, dans le deuxième quatrain, est éphémère, et, va donc changer par la suite. Il y a donc un contraste. Pour finir une rupture de mouvement. Monter plus haut dans le deuxième quatrain, montre jusqu'à qu'elle hauteur s'est élevé l'esprit du personnage, son apaisement moral, la confiance qu'il a en lui. [...]

[...] Son âme est révoltée, mais, son corps ne bouge pas. Il y a une métaphore au dernier vers : la fumée représente le tabac et le vent représente la vie. La vie est donc comparée au tabac. Cela symbolise la brièveté, l'aspect insaisissable. Donc, que l'homme ne contrôle pas tout. Il ne contrôle pas la vie, le temps, la mort. A vrai dire, il ne contrôle pas grand-chose, même rien. Le sonnet est particulièrement marqué par des ruptures entre les quatrains et les tercets. [...]

[...] Le sonnet est une forme de poème comportant quatorze vers (ici, ce sont des alexandrins) dont la répartition typographique peut varier : deux quatrains et deux tercets, ou un seul sizain final par exemple, et dont les schémas de rimes varient également soit librement, soit en suivant des dispositions régulières. Tous les procédés utilisés par Saint Amant ont une signification. L'antithèse entre le premier et le deuxième quatrain montre que ce que ressent le personnage est éphémère. Il passe de la souffrance à l'espoir. [...]

[...] Tout ce qui est éphémère (v14 fumée, vent v9 herbe mise en cendre permet de dire ce qui ne dure pas. Tout ce que le personnage ressent est aussi éphémère, puisqu'il passe de la tristesse, du malheur, à l'espoir, la confiance, puis à nouveau le désespoir. Quand il fume, il est heureux, même s'il sait que de toute façon, il va mourir. Il semble résigné et avoir accepté son sort la mort. Ce texte nous donne une impression de réalisme. [...]

[...] Le texte est écrit à la première personne du singulier et dans la deuxième strophe, on a l'impression qu'il s'adresse aux lecteurs, comme une réponse à leurs reproches, il argumente. Saint Amant, à travers ce sonnet et à l'aide de procédés comme les métaphores ou antithèses nous montre l'inconstance de la vie humaine. L'utilisation de la forme régulière, fixée du sonnet à des fins baroques. C'est un texte aussi réaliste qui est donc bien le reflet de la vie, de la condition humaine, de l'instabilité humaine, c'est la Vanité. [...]