Ce passage se situe après que Derville a rendu visite au colonel Chabert, chez Vergniaud, et à la comtesse Ferraud, dans son hôtel particulier :"Huit jours après les deux visites que Derville avait faites." (l.1) L'avoué Derville réunit les deux anciens époux dans son étude en vue d'une transaction ; la comtesse, croyant son premier époux décédé à Eylau, s'est remariée et Chabert souhaiterait récupérer son argent à défaut de sa femme : "les époux, désunis par un hasard presque surnaturel, partirent des deux points les plus opposés de Paris, pour venir se rencontrer dans l'étude de leur avoué commun." (l.1-3).
[...] questions et II. Une vision en réalité subjective de Chabert qui rejoint le début du roman : un vieux soldat face à une jeune comédienne (comment A. Un Chabert en réalité peu différent du Chabert dans le portrait initial (cf. question B. Une même manière de décrire que dans le premier portrait (cf. questions 6 et laquelle confirme l'absence d'évolution de Chabert C. Les premiers traits du portrait de la comtesse : une femme machiavélique et comédienne (cf. [...]
[...] À le voir, les passants eussent facilement reconnu en lui l'un de ces beaux débris de notre ancienne armée, un de ces hommes héroïques sur lesquels se reflète notre gloire nationale, et qui la représentent comme un éclat de glace illuminé par le soleil semble en réfléchir tous les rayons. Ces vieux soldats sont tout ensemble des tableaux et des livres. Quand le comte descendit de sa voiture pour monter chez Derville, il sauta légèrement comme aurait pu faire un jeune homme. À peine son cabriolet avait-il retourné, qu'un joli coupé tout armorié4 arriva. [...]
[...] Enfin Balzac donne l'image d'un homme plus heureux et optimiste : le bonheur et toutes ses espérances (l.7) Pourquoi le personnage est montré sous une nouvelle apparence Présenter le personnage de Chabert sous un nouveau jour permet de prime abord à Balzac de compléter le portrait psychologique et moral des personnages. Il s'agit en effet pour l'auteur de montrer que Chabert a le désir de retrouver son ancien statut social, au moins en apparence, afin d'être reconnu par la comtesse, qui a déjà contesté son existence : il avait retrouvé son ancienne élégance martiale (l.6-7). [...]
[...] Son arrivée s'apparente ainsi un peu à celle d'un mort transporté dans un corbillard, d'autant plus que Balzac emploie une tournure passive qui fige le personnage : Le défunt arriva donc voituré dans un cabriolet fort propre. (l.4) Points communs entre ce texte et le portrait initial de Chabert dans la manière de décrire Ces deux portraits comportent bien des points communs dans la manière de décrire : tout d'abord, ces deux textes sont des descriptions omniscientes qui partent du physique pour en arriver au moral. [...]
[...] Mais Chabert est aussi un peu décrit en action à la fin de son portrait il sauta légèrement comme aurait pu faire un jeune homme l.13), tout comme le romancier le fait ensuite pour la comtesse : elle en sortit dans une toilette simple (l.14-15) Type de focalisation (ou point de vue) utilisé dans cette description Balzac adopte ici un point de vue omniscient : le lecteur a en effet accès à ce qui s'est passé avant il avait retrouvé son élégance martiale l.7-8), sait ce qui a été raconté auparavant l'étude ( ) offrait alors le tableau par la description duquel cette histoire a commencé. l.16-17) et connaît les pensées des personnages : il sait que Chabert éprouve du bonheur et a des espérances (l.8) et apprend que la comtesse souhaite montrer la jeunesse de sa taille. (l.16). Enfin le lecteur peut voir au-delà des apparences : Chabert portait sous son gilet le sautoir rouge des grands officiers de la Légion d'honneur. [...]
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