Colette est généralement considérée comme le peintre de l'âme féminine et de la nature familière. Le texte que nous avons à étudier est extrait de Sido, recueil de nouvelles dans lequel Colette évoque des souvenirs d'enfance. Le souvenir de sa mère, « Sido », lui évoque un moment de bonheur lors d'une promenade en nature. Nous la voyons partir du jardin de la maison, pour une aventure au sein d'une nature renaissante. Elle éprouve alors la scène de façon sensorielle, et se fond dans le cadre naturel jusqu'à communier avec lui. (...)
[...] Lecture analytique Sido de Colette Souvenirs d'enfance ID FDL : 391 Sido de Colette Souvenirs d'enfance Sommaire : Introduction Premier mouvement : la description du jardin du bonheur Deuxième mouvement : l'harmonie avec la nature et avec la mère Troisième mouvement : une communion avec la nature Conclusion Travail : Colette est généralement considérée comme le peintre de l'âme féminine et de la nature familière. Le texte que nous avons à étudier est extrait de Sido, recueil de nouvelles dans lequel Colette évoque des souvenirs d'enfance. Le souvenir de sa mère, Sido lui évoque un moment de bonheur lors d'une promenade en nature. Nous la voyons partir du jardin de la maison, pour une aventure au sein d'une nature renaissante. Elle éprouve alors la scène de façon sensorielle, et se fond dans le cadre naturel jusqu'à communier avec lui. Lecture. [...]
[...] Partir voir le lever du soleil est d'abord vu comme un véritable présent : ma mère me l'accordait en récompense ; ensuite, cela apparaît comme une quête, grâce à l'expression panier vide ; le but est de remplir son panier de trésors offerts par la nature, mais aussi d'emplir son âme de bonheur, de forger sa personnalité par la multiplication des expériences au sein d'une nature riche et abondante. Enfin, l'expression au pluriel vers des terres indique l'infini de la nature dans laquelle Colette part en quête de trésors. Ses expéditions s'assimilent alors à de longues courses effrénées au cœur d'une nature porteuse d'une joie intense. Surprendre la naissance du jour a été et est toujours porteur de bonheur. [...]
[...] Ainsi, le souvenir de sa mère Sido fait ressurgir à la mémoire de Colette des instants de bonheur intense. Les références sensorielles, la poésie de la phrase, les métaphores permettent de nous faire dire qu'elle éprouve, au moment de l'écriture, une certaine nostalgie : le temps de l'enfance, période d'une harmonie parfaite, tant avec la nature qu'avec la mère protectrice Sido, est définitivement révolu. L'originalité de l'art de Colette réside alors dans cette façon de savoir parfaitement retranscrire, par toutes les ressources du mot, des sensations éprouvées jadis. [...]
[...] Troisième mouvement : une communion avec la nature : Colette ne revient qu'au moment de l'Angélus, c'est-à-dire à l'heure de la première messe : Mais pas avant comme elle le déclare elle-même. La vie ne peut reprendre ses droits qu'une fois que le plaisir a été pleinement consommé. En effet, ce paragraphe se fonde sur le champ lexical de la consommation : mangé mon saoul goûté goût Elle veut donc goûter aux saveurs que la nature peut lui offrir. En outre, nous sont décrites deux sources La précision avec laquelle Colette en parle nous montre à quel point elle y est attachée. [...]
[...] En outre, ce souvenir d'enfance est lié à un profond bonheur. De fait, la nature exubérante au sein de laquelle se trouve l'enfant baigne dans une lumière intense. Les références aux couleurs chaudes jaune rouges violets expriment bien l'intensité de cette lumière naturelle mais aussi de la prégnance du souvenir dans l'esprit de l'auteur, lui rappelant un bonheur immense ; aussi parle-t-elle d'un sentimental bonheur Colette se revoit donc enfant, s'en allant de très bonne heure éprouvant le plaisir de revêtir une tenue particulière grands chapeaux de marcher sur le gravier chaud des allées gravier jaune et chaud et de se lever très tôt, voire de se coucher tard étés presque sans nuits Ainsi, en quelques mots, Colette retrace le charme particulier de son enfance à jamais perdue. [...]
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