Etude littéraire consacrée au destin et à la culpabilité dans Le Dit du Vieux Marin de Samuel Taylor Coleridge. Quelles sont ces notions ? Comment sont-elles mises en valeur dans l'oeuvre ? Quelle est la prise de conscience de soi ?
[...] La notion de culpabilité est aussi mise en avant par le biais du marin qui représente ainsi une conscience, celle qui est propre à l'Homme. [...]
[...] A la fin D'étonnement frappé, il part comme quelqu'un Dont la raison se trouble et s'égare le sens : C'est un homme alourdi d'une triste science Qui de son lit surgit le lendemain matin (page 48). Ainsi, l'angoisse est née chez cet invité. Il y a la présence de deux femmes qui jouent aux dés sur un vaisseau fantôme et jouent l'âme des marins. Il y a la Femme-Spectre et la Vie-en-la-Mort. Ces deux personnages font figure d'horreur pour les marins, par leurs physiques et leurs rires sarcastiques. [...]
[...] Dans la Préface, Pascal Aquien évoque le thème religieux : L'oiseau martyrisé inscrit le thème du mal, de la punition et de l'expiation dans un contexte religieux, d'ailleurs corroboré par l'intervention ultime de l'ermite auprès du marin et par l'idée très chrétienne que seul l'amour peut sauver». L'albatros représente donc un être innocent tué sans aucune raison par un homme innocent. Pour expier ce crime, outre le fait de la punition, le marin ne parvient à s'en délivrer par des prières faites aux éléments qui l'entourent (comme la lune et surtout Dieu). Ses louanges lui permettent de revenir sur la terre ferme. La première personne que le marin rencontre est chargée de symbole puisqu'il s'agit d'un ermite. La première demande du marin est la confession. [...]
[...] Les autres marins expriment dans un premier temps leur colère avec des termes comme« misérable (page 28) car l'oiseau les avait sortis des eaux menaçantes de l'Antarctique et de ses glaces (page 28). Mais le brouillard se dissipe et les matelots approuvent alors le vieux marin et se rendent complices du crime, crime qui va déchaîner une série d'événements surnaturels pour venger la mort de l'albatros. L'ignorance du marin envers cet oiseau chargé de symbole est alors synonyme de destin. [...]
[...] Chez Moravia, on aperçoit une autre forme de destin : celle du sort d'une personne. Il s'agit en effet, non d'une influence divine comme on la trouve chez Coleridge mais plutôt d'une destinée propre au personnage principal Molteni, qui ne sait pas comment ne pas perdre l'amour de sa femme. Cette destinée conduit le protagoniste à ne comprendre son manque d'extériorisation à la fin du roman lorsque l'irréparable est commis, quand sa femme quitte Capri. Le sentiment de culpabilité l'envahit alors, puis s'accroît lorsqu'elle décède. [...]
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