La fable 5 du livre VI, Le Cochet, le Chat et le Souriceau, est située dans le premier recueil des Fables. Tout en resserrant la trame narrative, La Fontaine suit de près le texte de Verdizotti, Le Souriceau, le Chat et le Cocher, qui s'achève sur la moralité : "Ne juge pas sur la mine, le bon ou le méchant". Par un récit simple et naturel, l'auteur met en valeur le faux jugement du souriceau qui, pensant avoir vécu une grande aventure, a surtout fait preuve d'une grande imprudence, permettant ainsi de dénoncer le danger des apparences trompeuses, thématique morale fréquente au XVIIe siècle (...)
[...] - le Chat Finalement, ce sera l'animal nuisible. Pourtant, le rythme ternaire initial est valorisant : doux, bénin et gracieux (vers accentué par un vocabulaire mélioratif : humble (vers modeste (vers fort sympathisant (vers 28). Les termes si doux (vers 24) et velouté comme nous (vers 25) prouvent l'erreur du souriceau qui pense que le chat ressemble aux souris. Le discours éducatif de la mère : vers 33 à 42 Son discours s'oppose à celui du Souriceau et témoigne la sagesse d'un être expérimenté et réfléchi. [...]
[...] Le Cochet le Chat et le Souriceau Recueil : parution en 1668. Livre : VI. Fable : composée de 42 vers. Un Souriceau tout jeune, et qui n'avait rien vu, Fut presque pris au dépourvu. Voici comme il conta l'aventure à sa mère : J'avais franchi les monts qui bornent cet État Et trottais comme un jeune rat Qui cherche à se donner carrière, Lorsque deux animaux m'ont arrêté les yeux : L'un doux, bénin et gracieux, Et l'autre turbulent, et plein d'inquiétude Il a la voix perçante et rude, Sur sa tête un morceau de chair, Une sorte de bras dont il s'élève en l'air Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalée. [...]
[...] - Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat, Qui sous son minois hypocrite 35 Contre toute sa parenté D'un malin vouloir est porté. L'autre animal tout au contraire Bien éloigné de nous mal faire Servira quelque jour peut-être à nos repas Quand au Chat, c'est sur nous qu'il fonde sa cuisine. Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine. Le Cochet : jeune coq. Inquiétude : se dit de celui qui a l'humeur brouillonne et remuante. [...]
[...] - avant de devenir aussitôt ironique et acerbe à l'égard du chat : ce doucet (vers terme dépréciateur suggérant la niaiserie et l'hypocrisie de l'animal, faisant écho à l'adjectif doux du discours du fils. Le sens des expressions est très dévalorisant puisque son minois hypocrite (vers 34) et un malin vouloir (vers 36) insistent sur la ruse du chat. - de plus, une allitération en souligne sa colère : Contre toute ta parenté (vers 35). - enfin, le discours s'achève par une maxime (vers 41-42) destinée à parfaire l'éducation du Souriceau : Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine. [...]
[...] La fable 5 du livre VI, Le Cochet, le Chat et le Souriceau, est située dans le premier recueil des Fables. Tout en resserrant la trame narrative, La Fontaine suit de près le texte de Verdizotti, Le Souriceau, le Chat et le Cocher qui s'achève sur la moralité : Ne juge pas sur la mine, le bon ou le méchant Par un récit simple et naturel, l'auteur met en valeur le faux jugement du souriceau qui, pensant avoir vécu une grande aventure, a surtout fait preuve d'une grande imprudence, permettant ainsi de dénoncer le danger des apparences trompeuses, thématique morale fréquente au XVIIe siècle. [...]
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