Alliant à la fois un récit bien mené et un message réaliste, les fables apparaissent comme des lectures ludiques. La fable « Le cochet, le chat et le souriceau » en est d'ailleurs un bon exemple puisqu'à travers le récit d'un souriceau est traité l'important problème des apparences, derrière lesquelles beaucoup se cachent et avec lesquelles beaucoup jouent dans la société française du XVIIème siècle, gorgée d'hypocrisie.
[...] En effet, à l'aide de périphrases : sur la tête un morceau de chair, une sorte de bras dont il s'élève en l'air vers 11 / 12) le souriceau désigne comme une sorte de monstre procurant une vision d'horreur. De plus, des vers 18 à 21, nous pouvons noter l'alternance d'alexandrins et d'octosyllabes qui crée une sorte de balancement entre l'activité du sujet et la chute : la fuite du souriceau. Nous pouvons donc en déduire que le personnage du cochet représente les individus qui tirent leur autorité de leur apparence, des idées préconçues à leur sujet, mais qui sont en réalité inoffensifs. [...]
[...] Cette fable étant extraite du livre VI, destiné au dauphin, Jean de la Fontaine lui fait donc ici le portait de ceux, qui pourraient plus tard à la cour, profiter de lui. Néanmoins tout en étant un très bon exemple de transposition allégorique des comportements humains, cette fable s'inscrit également dans le genre de l'apologue de par son caractère à la fois plaisant et instructif. Tout d'abord, Le cochet, le chat et le souriceau présente la volonté de plaire. En effet, cette fable comporte une grande part de récit, relativement rythmé. [...]
[...] De par ces procédés linguistiques, le lecteur est donc très vite plongé dans une action pleine de rebondissements. De plus, les interventions de l'auteur dans la fable sont teintées d'humour. Effectivement au début de la fable, Jean de la Fontaine annonce de manière plutôt abrupte de début du récit, avec le démonstratif voici »(vers 3). Mais c'est surtout des vers 15 à 17 que l'auteur fait preuve d'ironie, en se moquant du souriceau mais également de ses réactions face au cochet. [...]
[...] Jean de la Fontaine par l'intermédiaire de la mère souris se livre donc à la condamnation de toutes les discriminations, en montrant qu'il est impératif de se fier à la raison et non pas aux idéologies toutes faites En conclusion, nous pouvons noter que cette fable comprend toutes les caractéristiques de l'apologue. Effectivement, de par une transposition allégorique elle livre au monde animal des comportements humains. Grâce à cela, l'auteur, Jean de la Fontaine, fait facilement passer des messages qui se veulent beaucoup plus des mises en garde que des obligations. Ainsi, dans la fable que nous étudions, le fabuliste, de par l'intermédiaire de la souris invite le lecteur à se méfier des apparences qui sont souvent bien trompeuses. [...]
[...] Le Cochet, le Chat, et le Souriceau Jean de la Fontaine L'oeuvre soumise à notre étude est la fable Le cochet, le chat et le souriceau extraite des Fables de La Fontaine. Elle fait partie du Premier Recueil, publié en 1668 et dédicacé au Dauphin. Le fabuliste met en scène des animaux, des végétaux, auxquels il fait don de comportements humains et qu'il place dans une situation à laquelle chacun peut être confronté un jour. C'est donc à demi caché derrière des allégories qu'il fait la satire des moeurs de son époque, qu'il dénonce le système politique, le gouvernement ou bien les attitudes des courtisans. [...]
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