La Fontaine est un poète du XVIème siècle, né en 1621 et mort en 1685. Il est surtout célèbre pour ses Fables, dont les sujets sont généralement inspirés d'Esope et de Phèdre et qui mettent souvent en scène des animaux. Dans celles-ci, il se montre surtout soucieux d'égayer le lecteur mais aussi de l'instruire en lui tendant un miroir de ses défauts dans le but éventuellement de les corriger. Cette double ambition de plaire et d'instruire se retrouve dans la célèbre formule du « placere et docere » (...)
[...] Ce sont des segments de phrase qui sorties de l'économie générale de la fable pourraient presque sembler ressortir d'une sorte de degré zéro de l'écriture et qui ne donnent pas l'impression d'une grande littérarité mais intégrés à la fable, ces segments qui sont la simplicité même surgissent avec force et font sens. En l'occurrence, elle peut alors démontrer la force et l'assurance de ces chevaux, nonobstant la difficulté de cette épreuve. L'antéposition de l'adjectif forts permet d'insister également sur leur puissance. Ce vers est également mis en valeur par l'octosyllabe. L'imparfait exprime sa valeur sécante. [...]
[...] On a ici un paradoxe de la venue d'une mouche qui est présentée comme un événement non négligeable. On a ici un rythme qui donne un vers ample et qui est comme ironique ici au regard de cet épiphénomène en quelque sorte. Le verbe prétendre suggère d'ailleurs le caractère à venir de la mouche, celui d'un personnage qui s'illusionne sur son réel pouvoir sur les choses, en l'occurrence, l'avancée du coche. On remarque la proximité phonique, que l'on peut éventuellement qualifier d'une ironie malicieuse, entre animer et bourdonnement On voit mal en vérité comment le bourdonnement peut animer les chevaux. [...]
[...] Au vers on retrouve ce rythme ternaire avec trois verbes à l'imparfait, on note une gradation au niveau des syllabes 2/2/4. On note également l'hiatus su-ait que l'on peut voir comme mimétique du caractère pénible de l'ascension. Partie 2 : Dès le premier hémistiche du vers 6 commence le récit proprement dit : Une Mouche survient La rupture est marquée par le présent de narration, certes, mais aussi par l'ellipse de tout circonstant, la phrase étant ici minimale : sujet - verbe. Ellipse du sujet syntaxique ensuite, pour les cinq verbes suivants. [...]
[...] En cela la Mouche est sœur du Rat ou encore de Don Quichotte. Cette insertion au vers 9 vient étrangement interrompre une énumération d'actions comme si on observait une sorte de débordement de ce foisonnement d'actions. Le vers 10, peut faire figure d'hyperbate parce qu'on a plutôt l'impression au vers 9 d'un énoncé syntaxiquement clos. Partie 3 : Les vers 11 et 12 sont remarquables du point de vue de la sonorité, on remarque en effet les allitérations en ch avec char chemine et encore marcher au vers suivant. [...]
[...] On va jusqu'au grotesque avec le nez du cocher dont on se demande ce qu'il vient faire ici. Autant le rythme ternaire marquait certes l'effort, mais l'effort fructueux, autant le rythme binaire signale une agitation stérile, au contraire de ce qu'indique l'octosyllabe au vers 9 qui est le rapport de ce que pense la mouche. Qu'elle fait aller la machine est comme une insertion de ce que pense la mouche. Le vers relié au précédent par l'enjambement énonce le point de vue de la mouche d'une façon burlesque. Cet octosyllabe renvoie ironiquement au précédent. [...]
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