Marivaux est un auteur français du XVIIème XVIIIème siècle issu d'un milieu social noble. Il fait des études de droit, mais s'intéresse à la littérature en parallèle. Il publie son premier texte en 1712. Il s'essaie à plusieurs genres. Il connaît un premier succès théâtral en 1720. Cet auteur laisse derrière lui une oeuvre considérable, composée de romans, de feuilletons mais surtout de nombreuses pièces de théâtre. Marivaux appartient au siècle des Lumières. Mouvement fondé sur la foi dans le progrès et la raison. Littérature et science ne sont plus deux domaines séparés. On assiste à l'essor d'une littérature d'idée et scientifique destinée à transmettre les résultats d'expérience et théories diverses. Prônent la notion de tolérance et défendent la liberté : libérer l'Homme des contraintes de la religion. Ils prônent donc l'athéisme. Le texte étudié est la première scène de L'Ile aux esclaves datant de 1725.
[...] Face au comportement de son esclave, Iphicrate se contient « mais je ne te comprends point, mon cher Arlequin ». Mais il sait qu'Arlequin pourra sûrement lui être très utile sur cette île « eh ne sais-tu pas que je t'aime ? ». Arlequin ne se soucie plus du destin de son maître « s'ils sont en vie, cela se passera et je m'en goberge. » Les rôles s'inversent, désormais le dominant est dominé, Marivaux permet à l'esclave de prendre sa revanche sur son maître. [...]
[...] On retrouve bien le rôle d'une scène d'exposition puisque le spectateur est dès lors tenu en haleine, il n'a qu'une envie c'est de savoir comment ils vont survivre sur cette île, comment ils vont réagir. Cette scène pose un problème fondamental : les relations maîtres esclaves ce qui leur permet de résister mais aussi ce qui les rend fragiles. Cette question est traitée de manière comique. Cette alliance de tragique et de comique se trouve en dehors de la tradition théâtrale. [...]
[...] Le texte étudié est la première scène de L'Ile aux esclaves datant de 1725. C'est une scène d'exposition. Il serait intéressant de voir par quels moyens l'auteur défend la liberté de l'homme au travers d'un cadre utopique. D'une part, nous présenterons le contexte dans lequel se trouvent les personnages, et, d'autre part, les relations que ceux-ci entretiennent. L'étude des didascalies nous apprend que l'action se déroule dans l' « Ile des esclaves ». Le paysage est composé de rochers, d'arbres, de maisons et de la mer. [...]
[...] Un cadre qui, à première vue, paraît paisible et exotique. Pourtant, l'entrée en scène d'Iphicrate insère le tragique dans la pièce. En effet dès les premières répliques un destin tragique est envisagé « nous deviendrons maigres, étiques, et puis morts de faim ; voilà mon sentiment et notre histoire ». Iphicrate et son esclave Arlequin viennent de faire naufrage sur cette île, pris au dépourvu ils regrettent même de ne pas avoir péri au fond de l'eau comme leurs compagnons de voyage « nous sommes seuls échappés du naufrage ; tous nos amis ont péri, et j'envie maintenant leur sort ». [...]
[...] Ici nous les étudierons au travers de la relation entre un maître et son esclave. Malgré le contexte tragique, Iphicrate tient à conserver sa position de maître, de dominant « ne perdons pas de temps, suis-moi ». Il croit continuer à éduquer son esclave « et leur coutume, mon cher Arlequin, est de tuer tous les maîtres qu'ils rencontrent, ou de les jeter dans l'esclavage ». Après avoir révélé cela, Iphicrate perd toute son autorité « suis-moi donc » mais Arlequin n'en fait qu'à sa tête « hu hu hu », « tala ta lara ». [...]
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