1630, Clitandre, acte I, scène II, Pierre Corneille, monologue, personnage Pymante, personnage Rosidor, mort
Clitandre est une tragi-comédie du dramaturge Corneille, écrite en 1630 et dédiée au duc de Longueville, un mécène qui l'aida aux débuts de sa carrière littéraire. Corneille modifia plusieurs fois Clitandre, notamment en 1600 afin de l'adapter au genre de la tragédie, davantage en phase avec l'évolution de son siècle tendant vers le ravissement des moeurs.
Clitandre met en scène Rosidor, un favori du Roi qui aime et est aimé de Caliste, alors même que Clitandre, favori du Prince, est lui aussi amoureux de Caliste, ce n'est toutefois pas réciproque. Dorise est quant à elle aimée de Pymante, mais elle aime également Rosidor. Pymante est amoureux de Dorise, qui le repousse. L'extrait proposé fait suite à la dernière scène du premier acte : Rosidor vient de tuer Géronte, écuyer de Clitandre. Cette scène illustre la rivalité entre Rosidor et Clitandre.
[...] il va cependant user du même procédé dans les derniers vers. Sa détermination est mise en exergue encore une fois par rime assurance/espérance et annonce tant la suite de la pièce que les affrontements à venir, tout en espérant que le sort lui devienne favorable. Conclusion : (premier et troisième mouvement montrent sa détermination, tandis que le deuxième mouvement fait part non seulement de ses doutes, mais de son désespoir face à l'absence d'aide du destin, conférant à cet extrait un aspect tragique. [...]
[...] Clitandre, acte scène II - Pierre Corneille (1630) - Comment ce monologue montre-t-il Pymante pris en étau entre un désespoir apparent et la volonté ferme de tuer Rosidor ? Clitandre est une tragi-comédie du dramaturge Corneille, écrite en 1630 et dédiée au duc de Longueville, un mécène qui l'aida aux débuts de sa carrière littéraire. Corneille modifia plusieur fois Clitandre, notamment en 1600 afin de l'adapter au genre de la tragédié, davantage en phase avec l'évolution de son siècle tendant vers le ravissement des mœurs. [...]
[...] L'acte scène II met en scène un Pymante masqué, caché dans uen caverne qui se promet de tuer son rival amoureux, Rosidor. Les alexandrins et les hémistiches rendent comptent de sa volonté. Pymante fait part de son désir ardent de tuer Rosidor, mais invoque l'aide de forces divines et mythiques pour l'accomplir Un projet d'assassinat apparemment annulé s'accompagnant d'une plongée dans le désespoir Retour au projet de tuer Rosidor, malgré une aide qui ne vient pas de la part des entités transcendantes Problématique : Comment ce monologue en alexandrin montre-t-il Pymante pris en étau entre un désespoir apparent et volonté ferme de tuer Rosidor, notamment par une invocation vaine de forces supérieures ? [...]
[...] Ce retour de la « justice » annonce la fin de la pièce, puisque Pymante sera puni par le Roy pour ses méfaits. Tel un contre-exemple moral, il pourrait incarner la paranoïa. La métaphore du vaisseau désignant son projet mis à mal par les flots (l. 448) l'illustre : le vaisseau, tel un fétu de paille est éphémère dans ce rapport de force avec les éléments, ici, les flots qui sont qui plus est, enragés qui feraient également partie du complot. [...]
[...] Ainsi même la terre reste non seulement sourde à ses malheur, mais le fuit, on a une gradation renforçant le désespoir de Pymante. Enfin, les deux opposés : Ciel en début de vers, censé représenter le paradis persécute Pymante encore dans une position de future assassin, tandis que même l'Enfer se détourne de lui. Il se place encore dans une posture passive, de victime renforçant encore la caractère ironique de la scène. Dans ce deuxième mouvement, d'une ferme résolution, sa volonté vacille pour faire place au désespoir rendu sensible le vocabulaire employé ainsi que la métrique ds cet extrait. [...]
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