Explication de texte de la scène de l'aveu tirée de La Princesse de Clèves, roman de Mme de Lafayette, structurée en 3 parties. Passage situé dans la « Troisième partie », de « - Eh bien, Monsieur, lui répondit-elle en se jetant à ses genoux... » à « ...il faut plus de courage pour avouer cette vérité que pour entreprendre de la cacher. »Cette explication peut servir de support à une étude orale ou à un commentaire de l'extrait. Elle tente de montrer comment cet aveu va produire l'effet inverse de celui escompté. Alors que Mme de Clèves voulait susciter la confiance de son mari et obtenir qu'il accepte sa retraite loin de la cour, il va le rendre fou de jalousie.
[...] La détresse dans laquelle la mort de sa mère l'a plongée est dévoilée plus tôt. Après la mort de sa mère, Mme de la Fayette écrit à propos de sa douleur que : On n'en a jamais vu de pareille [ ] le besoin qu'elle sentait qu'elle avait de sa mère, pour se défendre contre M. de Nemours, ne laissait pas d'y en avoir beaucoup [de part]. Elle se trouvait malheureuse d'être abandonnée à elle- même, dans un temps où elle était si peu maîtresse de ses sentiments et où elle eût tant souhaité d'avoir quelqu'un qui pût la plaindre et lui donner de la force C'est pourquoi, elle va supplier son mari de l'aider : la position agenouillée de la princesse et les trois impératifs : conduisez- moi, ayez pitié de moi et aimez-moi accentuent le pathétique montrant qu'elle lance un appel au secours à son époux. [...]
[...] de Clèves de l'autoriser à demeurer loin de la cour : je ne craindrais pas d'en laisser paraître [de faiblesse] si vous me laissiez la liberté de me retirer de la cour II) Une scène pathétique. La détresse de la princesse. Elle est lisible tout d'abord dans la gestuelle. Bien que n'étant pas une personne démonstrative, la princesse commence sa confession en se jetant aux genoux de son mari et on devine qu'elle pleure tout au long de son discours car lorsque M. [...]
[...] Comme sa femme il utilise l'adverbe jamais pour souligner la singularité de la démarche : la plus grande marque de fidélité que jamais une femme ait donnée à son mari vous me paraissez plus digne d'estime et d'admiration que tout ce qu'il y a jamais eu de femmes au monde Il loue le comportement de sa femme et va témoigner son admiration dans des formules hyperboliques marquées notamment par l'usage du comparatif de supériorité : plus digne d'estime et d'admiration que du superlatif la plus grande marque de fidélité que de l'adverbe intensif trop dans trop noble et de l'adjectif hyperbolique infini dans d'un prix infini Une vertu inflexible. La princesse veut convaincre son époux de sa vertu. Elle explique qu'elle n'a jamais cédé à sa passion est qu'elle est certaine de ne jamais y succomber. [...]
[...] Son mari la pressant de rentrer à Paris, elle se voit contrainte de lui avouer sa passion pour le duc. Cependant cet aveu va produire l'effet inverse de celui qu'elle escomptait. Alors qu'il visait à susciter la confiance et la pitié de son mari et surtout à obtenir qu'il accepte sa retraite loin de la cour, il va rendre son mari fou de jalousie et lui aliéner celui dont elle espérait le soutien. Une héroïne hors du commun. Un aveu exceptionnel. [...]
[...] On remarque qu'il veut tout apprendre de cette relation : le nom de son rival, depuis quand a commencé cet amour, les manœuvres de son rival pour se faire aimer de sa femme. Les deux dernières questions qui sont en fait identiques : Qu'a-t-il fait pour vous plaire ? Quel chemin a-t-il trouvé pour aller à votre cœur ? soulignent encore que sa souffrance est surtout liée au fait que, lui, n'a pas réussi à se faire aimer de sa femme. Un aveu incomplet Dans la suite de ce dialogue M. de Clèves va longuement insister pour que Mme de Clèves lui dévoile le nom de son rival. [...]
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