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"Il vaut mieux appeler Roi celui qui a plutôt que celui qui n'a pas le pouvoir". Cette phrase fut la réponse célèbre du Pape Zacharie face à la situation politique particulière que traversait le Royaume Franc au milieu du VIIème siècle.
Après trois siècles de règne Mérovingien, un choix s'est fait dans les coulisses du pouvoir royal : il faut opter pour l'écartement de la dynastie Mérovingienne du trône. Il faut rappeler que le dernier siècle du règne des Mérovingiens fut marqué par une décadence. Les rois légitimes n'avaient plus de vraie autorité et étaient perçus comme fainéants et paresseux. Les vrais dirigeants de l'Etat étaient les maires des palais. Après un processus compliqué et un fort soutien de la papauté, Pépin Le Bref, fils de Charles Martel qui était un maire de palais, devient Roi des Francs en 752.
C'est dans ce contexte précis que s'inscrit cet extrait du « Clausule du sacre de Pépin ». On tend à situer la rédaction du Clausule vers 767, et son auteur est généralement perçu comme étant un clerc anonyme.
[...] En 754, Pépin ne se fait pas resacrer tout seul : il installe sa dynastie et fait sacrer ses deux fils en même temps que lui, par le Pape Etienne II lui-même. C'est ce sacre qui va poser les bases des changements politiques que vont opérer les Carolingiens au sein de la royauté. Signification politique de l'instauration du sacre Le second sacre de 754 occure dans un contexte bien particulier de l'histoire occidentale. Fuyant la menace que les Lombards font peser sur Rome, le Pape Saint-Étienne décide de se rendre en Gaule. [...]
[...] Commentaire de texte : Clausule du sacre de Pépin, Anonyme (vers 767) - Comment, par le prisme de son élaboration, ce sacre va-t-il influencer le futur du Royaume Franc ? "Il vaut mieux appeler Roi celui qui a plutôt que celui qui n'a pas le pouvoir". Cette phrase fut la réponse célèbre du Pape Zacharie face à la situation politique particulière que traversait le Royaume Franc au milieu du VIIème siècle. Après trois siècles de règne Mérovingien, un choix s'est fait dans les coulisses du pouvoir royal : il faut opter pour l'écartement de la dynastie Mérovingienne du trône. [...]
[...] En effet, dans l'Ancien Testament, on distingue deux types d'onction : l'onction du prêtre et celle des Rois. L'onction du grand prêtre connote la purification et la sanctification dans un contexte cultuel où elles ont pour fonction de distinguer, tandis que celle des Rois, même si elle conserve un halo sacral par analogie évidente, renvoie davantage à un acte conférant l'autorité et légitimant un pouvoir. On peut mentionner l'onction du Roi David comme le modèle premier duquel la cérémonie sacrale de la royauté franque va tirer sa signification et sa solennité. [...]
[...] La richesse, et le poids spirituel et administratif de l'Eglise vont faire en sorte que des liens étroits s'établissent entre le pouvoir royal et l'Eglise franque nationale. On fait face désormais à une double organisation : royale et ecclésiastique. A partir de 639 (à la fin de règne de Dagobert 1er) commença l'époque des souverains que le biographe de Charlemagne, Eginhard, nommera les Rois Fainéants au IX siècle dans sa Vita Karoli . Déclin de la dynastie Mérovingienne Nous pouvons constater que dans la mémoire collective française, on a toujours eu cette image péjorative des Rois Mérovingiens : ils sont représentés comme étant fainéants et désintéressés des affaires publiques. [...]
[...] A la mort de Charles Martel, puissant maire de palais, en 741, sa charge de maire de palais est partagée selon la tradition franque entre ses deux fils : Carolman et Pépin. En 747, Carolman cède la mairie d'Autrasie à son fils Drogon, sous la régence de Pépin. Pépin l'écarte et devient le seul dirigeant effectif de tout le Royaume Franc. En 751, Pépin dépose enfin Childéric III, dernier représentant des Rois Fainéants. En se faisant acclamer par une assemblée d'évêques et de nobles, Pépin devint donc le premier représentant de la dynastie Carolingienne. [...]
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