Claude Gueux, Victor Hugo, critique de la société, directeur d'atelier de la prison, reflet de la société du XIXe siècle, Napoléon, système carcéral, commentaire de texte
Au XIXe siècle, la société française ne possède pas encore un système de justice convenable, condamnant sévèrement le peuple pour de futiles "crimes", de nombreuses injustices sont alors commises, de plus la peine de mort est alors en rigueur. Victor Hugo, poète, romancier et dramaturge, tient alors à dénoncer ces injustices à travers ses oeuvres, tel que Claude Gueux, un court roman publié en 1834 dans lequel Victor Hugo raconte l'histoire d'un pauvre ouvrier mis en prison pour avoir volé dans le but de nourrir sa famille, il sera ensuite condamné à mort pour avoir tué le chef d'atelier de sa prison le harcelant. L'extrait présente le portrait du chef d'atelier de la prison dans les premières pages de l'oeuvre.
[...] Ensuite, ce portrait, donc péjoratif, l'est encore plus grâce à une argumentation spécifique ; « qui sont composé de molécules inertes, qui ne raisonnent au choc d'aucune idée, au contact d'aucun sentiment », le portrait dévalorisant est donc amplifié avec ce parallélisme, il s'étant même jusqu'à la « composition » du directeur et le décrit également comme vide, sans émotion ; « élastique », « capacité de calorique est nulle », « molécules inertes », un champ lexical de la physique du XIXe siècle est employé pour décrire, une fois de plus, le directeur péjorativement, en utilisant ce vocabulaire spécifique, le narrateur cherche à déshumaniser le directeur en le décrivant comme de la matière ; « fait de bois », là encore le directeur est déshumanisé en étant comparé à du bois, le narrateur cherche à enlever toutes caractéristiques humaines au personnage ; « colères glacées, des haines mornes », avec ces oxymores, l'accent est mis sur le portrait psychologique, bien évidemment péjoratif aussi, le directeur est donc définitivement insensible et inhumain. Victor Hugo réalise donc un portrait moral et psychologique péjoratif du directeur d'atelier en le déshumanisant par divers procédés spécifiques, tout cela dans le but de réaliser une critique de la société à travers ce personnage. II. [...]
[...] Une critique visant à dénoncer un système injuste. Le portrait du directeur d'atelier est l'exact opposé de celui de Claude Gueux, réalisé quelques lignes avant, on peut alors se demander en quoi ces portraits son semblable. [...]
[...] « Ceci n'est qu'une illusion d'optique », bien que le narrateur énonce dès l'incipit de l'œuvre sa volonté de neutralité durant le récit, il fait quelques commentaires dans le but d'insister sur le caractère péjoratif du directeur d'atelier ; « il y a nombre de gens qui en sont dupes et qui, à certaines distances, prennent la ténacité pour de la volonté et une chandelle pour une étoile », Victor Hugo énonce plusieurs vérités générales avec ironie comme celle-ci contenant un parallélisme, dans le but de ne pas montrer explicitement sa critique, car c'est en effet le directeur qu'il critique en le caractérisant de « dupe », manquant d'intelligence au point de confondre une chandelle et une étoile ; « Voilà donc ce que c'était que le directeur des ateliers de la prison de Clairvaux », le narrateur montre tout de même sa volonté de neutralité en exposant les faits sincèrement. Le but de Victor Hugo est donc de dénoncer un système judiciaire à travers le directeur d'atelier pour faire réagir la société sur ces injustices. [...]
[...] Claude Gueux - Victor Hugo (1834) – Comment l'auteur nous retranscrit-il sa critique de la société à travers le directeur d'atelier de la prison ? Au XIXe siècle, la société française ne possède pas encore un système de justice convenable, condamnant sévèrement le peuple pour de futiles « crimes », de nombreuses injustices sont alors commises, de plus la peine de mort est alors en rigueur. Victor Hugo, poète, romancier et dramaturge, tient alors à dénoncer ces injustices à travers ses œuvres, tel que Claude Gueux, un court roman publié en 1834 dans lequel Victor Hugo raconte l'histoire d'un pauvre ouvrier mis en prison pour avoir volé dans le but de nourrir sa famille, il sera ensuite condamné à mort pour avoir tué le chef d'atelier de sa prison qui le harcelait. [...]
[...] Le narrateur exprime donc une critique du système carcéral de son époque, en tentant de garder une certaine neutralité, il montre l'injustice que représente alors la justice à travers le personnage du directeur des ateliers de la prison. En conclusion, Victor Hugo nous présente une critique de la société à travers le directeur d'atelier, décrit avec un portrait moral et psychologique péjoratif, lui attribuant tous les défauts et le déshumanisant totalement. Cette critique est appuyée par un narrateur voulant rester neutre, mais réalisant tout de même quelques commentaires. [...]
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