La tragédie véritable, notamment dans Horace, est-elle donc intemporelle ?
Oui, elle l'est car elle transmet des valeurs culturelles qui sont au-dessus du temps. Cependant, elle pointe du doigt le contexte historique de l'époque. Le talent du dramaturge est donc de parvenir à concilier éducation et visée politique, en une oeuvre compréhensible par tous (...)
[...] Cependant, la tragédie véritable reflète très souvent le contexte historique dans lequel elle a été produite. En effet, l'auteur est influencé par les évènements qui se déroulent lors de l'écriture de la pièce, qui dès lors modifient sensiblement sa signification, passant du récit à l'allégorie de la société de l'époque. Ainsi Corneille recrée dans Horace l'atmosphère de l'Europe et de la France au 17ème siècle : en pleine guerre de Trente Ans, la France (Rome) et l'Espagne (Albe) luttent, toutes deux menacées par l'empire germanique (les Etrusques). [...]
[...] Il parvient donc à porter un jugement sur la société et le gouvernement français de son temps. Corneille parvient donc à porter un jugement sur la société et le gouvernement français de son temps. La tragédie est donc le fruit de l'association de deux concepts opposés par la période qu'ils visent. Le signe de la tragédie véritable est donc de porter à la fois une date, mais également une large portion de valeurs culturelles, pour répondre au nom de vraie tragédie, éducatrice, utile, distrayante et respectueuse des règles . [...]
[...] Vianney Languille Dissertation : Le signe de la tragédie véritable est de ne pas porter de date. (Serge Doubrovsky). Commentaire de cette citation appuyé sur Horace de Corneille Horace, de Corneille, est reconnue par tous comme véritable tragédie historique. Mais Serge Doubrovsky écrit, dans son œuvre Corneille et la dialectique du héros : Le signe de la tragédie véritable est de ne pas porter de date. La tragédie véritable, notamment dans Horace, est-elle donc intemporelle ? Oui, elle l'est car elle transmet des valeurs culturelles qui sont au- dessus du temps. [...]
[...] On est loin de la comédie qui met en scène de quelconques instants de la vie quotidienne. Ainsi, dans Horace, le lecteur peut admirer le courage et le dévouement sans faille d'Horace, qui pour servir son pays va jusqu'à tuer sa sœur. De tels comportements doivent impressionner le lecteur, d'autant plus que la cause est une affaire d'Etat : de la vie d'un homme dépend celle d'un Etat. On voit donc clairement le copté histoire-exemplaire de la tragédie. Par ailleurs, la tragédie est censée obéir à des règles strictes, établies de puis l'Antiquité : respect des trois unités de temps, de lieu et d'action, et du but de la tragédie : plaire, émouvoir, distraire. [...]
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