Dans Cinna de Corneille, le personnage principal, Cinna, décide de tuer l'empereur romain Auguste, afin de venger la mort du père de la femme qu'il aime, Émilie. Maxime est un ami de Cinna qui conspire avec celui-ci dans cet objectif. Cependant Auguste, qui a longtemps commis des actes horribles au nom du pouvoir, devient bien plus sympathique. Il convoque Cinna et Maxime afin de leur faire part de son hésitation : il se demande s'il ne ferait pas mieux d'abdiquer. Maxime cherche à le pousser dans ce sens afin que Rome ne soit plus tyrannisée
[...] II/Vers 661 à à 672 : des exemples historiques Ensuite, un rappel historique est mis en place à fin d'appuyer l'argumentation des deux personnages. Cinna explique l'intérêt de faire un exemple ; ainsi personne n'aura l'idée de réitérer. Ceci est montré par l'enjambement : Vengeons nos citoyens, et que sa peine étonne/quiconque après sa mort aspire à la couronne Pour appuyer son argumentation, la référence à Sylla est importante (il a été un tyran sans jamais être assassiné). Maxime parvient à contrer l'argumentation en rappelant que le successeur de César a été Auguste. Brutus par sa violence a incité Auguste faire de même. [...]
[...] La solution est donc d'obéir à des chefs moins imprudents. III/Vers 673 à 686 : que faire à l'avenir ? Ensuite, les exemples historiques sont terminés, et la discussion s'élabore dans les solutions possibles pour un avenir meilleur. Maxime fait preuve de beaucoup de pragmatisme en expliquant que ce qui importe est le bonheur bonheur non dans un sens général, mais dans le fait d'avoir trouvé ce que l'on cherche, qu'Auguste ne soit plus au pouvoir. Ensuite, la discussion prend la forme de métaphore. [...]
[...] La recherche de la liberté prédomine sur tout. Ceci est montré par la métaphore : sortir de ses fers Le verbe rougir (à la forme négative) permet réfuter l'idée d'une révolte honteuse. Cinna répond en utilisant exactement les mêmes arguments que précédemment, grâce à l'adverbe lâchement Maxime fait de même, il utilise exactement les mêmes arguments : jamais la liberté ne cesse d'être aimable : le présent de vérité générale ici permet de montrer une valeur morale : la liberté est au-dessus de tout. [...]
[...] Maxime est bien évidemment étonné de cette réaction de son ami : puisqu'Auguste est un tyran, il serait logique d'accepter qu'il quitte le trône, ce qui éviterait de devoir l'assassiner. La scène suivante, la scène 2 de l'acte II, met en scène une les deux amis qui vont chacun faire part de leur point de vue. Nous nous demanderons en quoi cette scène montre une opposition entre deux façons de penser, celle de Cinna, et celle de Maxime, en ce qui concerne la conduite à tenir face à Auguste (l'assassiner, ou le pousser à quitter le pouvoir). [...]
[...] Conclusion : En bref, les deux personnages s'affrontent avec divers arguments ; pour Maxime, la violence doit être évitée si l'on peut faire autrement tandis que pour Cinna il faut faire un exemple en montrant que la tyrannie est toujours vengée. Ainsi les deux personnages auront-ils du mal à s'entendre ; la suite de l'œuvre montrera leur opposition : Maxime, amoureux d'Émilie, va répéter à l'empereur que Cinna souhaite faire une conspiration. Il faudra qu'Auguste finisse par pardonner aux conspirateurs pour que tout le monde soit d'accord que la fin est heureuse. [...]
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