« Le ciel est par-dessus le toit… » est un poème extrait du recueil Sagesse, composé par Paul Verlaine, auteur du XIXe siècle (1844-1896) appartenant au mouvement symboliste. Ce poème a été écrit dans un contexte assez particulier : en juillet 1873, Verlaine a 29 ans ; il est emprisonné à Bruxelles pour avoir tiré sur Arthur Rimbaud à Bruxelles. L'ennui et la lassitude de la prison lui inspirent un poème qui se termine par une interrogation amère sur le sens de la vie.
Ce poème à la tonalité élégiaque partage à cet égard une grande similitude avec le poème « Tristesse » d'Alfred de Musset, extrait des Derniers Vers (1840). Dès lors, il convient d'appréhender, en premier lieu, le présent tel qu'il est vécu et perçu par le poète, avant d'apprécier, en second lieu, les regrets de ce qu'aurait pu être sa vie.
[...] Le présent malheureux cache un passé qui a pu ou aurait pu être heureux. a. L'élégie Les regrets portent essentiellement sur la tranquillité, la paix d'une vie heureuse et douce. Les exclamations (vers 2 et la répétition de l'adverbe d'intensité si l'utilisation d'un vocabulaire lyrique teinté de nostalgie doucement vers plainte vers et la constatation mélancolique de la strophe 3 suggèrent que Verlaine prend conscience, douloureusement, de tout ce qui existe en dehors de lui et qu'il n'a pu apprécier plus tôt. [...]
[...] Le ciel est par-dessus le toit Sagesse, Verlaine Le ciel est par-dessus le toit Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. Qu'as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ? [...]
[...] Introduction Le ciel est par-dessus le toit est un poème extrait du recueil Sagesse, composé par Paul Verlaine, auteur du XIXe siècle (1844-1896) appartenant au mouvement symboliste. Ce poème a été écrit dans un contexte assez particulier : en juillet 1873, Verlaine a 29 ans ; il est emprisonné à Bruxelles pour avoir tiré sur Arthur Rimbaud à Bruxelles. L'ennui et la lassitude de la prison lui inspirent un poème qui se termine par une interrogation amère sur le sens de la vie. [...]
[...] La voix se durcit progressivement, instruisant le procès d'un homme qui a gâché sa jeunesse (cf. forme dialoguée qui permet la distanciation et la remise en cause du poète par lui-même, ton accusateur de l'anaphore qu'as-tu fait Conclusion Somme toute, Le ciel est par-dessus le toit est un poème bilan, mis au service de l'expression des sentiments et d'une analyse lucide. Elle permet d'exprimer à la fois ce que l'on a perdu, un état présent qui valorise le passé perdu ou gâché ; l'émotion est réduite à l'essentiel, se dispense de grandes déclamations, et c'est cette simplicité qui confère au poème sa force et sa beauté. [...]
[...] Le rapport des mètres (octosyllabes et tétrasyllabes) est tel qu'il n'introduit pas de heurts dans le mouvement. Les rimes, très rapprochées, ont un caractère obsessionnel, accusé ici par la répétition des mots. Outre l'aspect strophique du poème, Paul Verlaine ramène description et narration à leurs éléments les plus simples (vers 1 et : énumération d'éléments visibles de l'endroit où il se trouve ciel, toit, arbre, palme puis d'éléments sonores cloche, oiseau, rumeur Ces éléments ont en commun d'être à proximité et d'exister dans le présent, mais aussi d'être inaccessibles par-dessus le toit pour le prisonnier qui les voit de bas en haut. [...]
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