Cet extrait constitue la chute de Madame de Beauséant, en effet celle-ci vient d'apprendre le mariage de son amant le Marquis d'Ajuda Pinto avec Mademoiselle de Rochefide. Elle le vit donc comme une trahison et décide d'organiser un dernier bal avant de se retirer de la vie parisienne. Il est tiré de l'œuvre d'Honoré de Balzac Le Père Goriot publié en 1835.
Honoré de Balzac, est un des grands romanciers du XIXe siècle, il appartient au mouvement réaliste. Ce roman fait partie d'un vaste ensemble romanesque intitulé La Comédie Humaine. Nous verrons que loin de se réduire à une simple observation objective des faits, le réalisme balzacien est aussi une interprétation des mécanismes de la société.
[...] Nous verrons que loin de se réduire à une simple observation objective des faits, le réalisme Balzacien est aussi une interprétation des mécanismes de la société. Dans une première partie, nous étudierons la scène de bal et son apparence éclatante d'une part, ainsi que l'attitude hypocrite et amorale des invités présents. Dans un second temps, le portrait de Madame de Beauséant dont nous nous efforcerons d'extraire la dimension tragique. Rappelons dans un premier temps, que les bals prennent une place à part dans les romans, que ce sont véritablement les topos de la littérature romanesque et qu'ils constituent des lieux de rencontres notamment. [...]
[...] Tout d'abord, Balzac évoque la nature de la naissance de Madame de Beauséant quasi-royale »l13 (Claire de Bourgogne). Grande femme Vicomtesse reine souveraine Il y a d'ailleurs, le rapprochement de Madame de Beauséant à la Grande Mademoiselle, à qui elle aussi Louis XIV avait volé son amant (l10). Évocation de la mort à l'amour et à la société, qui renforce cet aspect de chute infernale : son mal dominé jusqu'à son dernier moment Souffrance amoureuse qui renvoie à une souffrance physique. [...]
[...] Personne ne pouvait lire dans son âme »l30 Vocabulaire des apparences : semblait affichait elle n'affichait ni douleur, ni fierté, ni fausse joie »l29. Elle va même jusqu'à se moquer de tout ce déploiement de luxe et d'hypocrisie : parfois railleur »l32 Enfin, nous avons à la fin de l'extrait une ébauche de dialogue. Nous retrouvons l'emploi du discours direct et donc du je Où Mme de B. va enfin laisser sortir son émotion : je tremblais »l39. Rencontre intime avec Rastignac. [...]
[...] Il ressort donc le registre lexical du luxe. Ce qui dénote l'aspect éclatant de ce bal, renforcé par les nombreux superlatifs et pluriels de descriptions : les appartements le grand monde affluait si abondamment une sorte d'emphase donnée par le lexique lui- même. Tant d'empressement »l5. Mais également par la brève description des invités les hommes les plus distingués de la cour, les plus belles femmes de Paris, les ambassadeurs, les ministres »l17 Présence d'une énumération ternaire l21 chamarrés de croix, de plaques, de cordons multicolores qui donne un aspect majestueux à la fête. [...]
[...] Où elle va lui soumettre son ultime conseil avant de se retirer : Mon ami, aimez une femme que vous puissiez aimer toujours. N'en abandonnez aucune Nous retrouvons donc ici la marque d'un discours sain et honnête auquel Mme de B. nous avait habitués tout au long du roman. Ce passage est un passage clé du roman, après la mort symbolique de Vautrin avant la mort réelle du Père Goriot. Balzac insiste ici sur le cynisme et la cruauté du monde, avec Mme de Beauséant qui veut sauver les apparences. Renvoi à la tragédie de la passion amoureuse. [...]
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