Chroniques romanesques, Giono, série d'histoires, auteur, lecteur, conte, imaginaire, réel, art d'écrire, politiques, personnage
« Les « Chroniques romanesques » mettent l'homme avant la nature », affirme Robert Ricatte, spécialiste de Giono, dans sa préface aux Oeuvres romanesques complètes. Encore faut-il saisir ce que le terme de « chroniques » ainsi employé recouvre pour l'auteur. Il s'agit ici d'une série d'histoires publiées dans le contexte d'après-guerre des années 1950. Les chroniques prennent place dans un cadre géographique particulier auquel est adjointe une charpente de faits divers non pas réels, mais imaginaires. Les histoires ou contes sont déployés dans le style de la conversation, avec une grande place faite à l'oralisation.
[...] La question qui fait verser de l'encre est la suivante : en quoi les Chroniques romanesques sontelles le lieu d'un nouvel art narratif ? Les partisans de la rupture ont comme argument des lectures faites par Giono de Faulkner, soit de l'avant-garde et avancent l'influence directe de la littérature anglo-saxonne sur ce tournant pris par Giono. Cette thèse est contestée notamment par Henri Godard pour qui l'art de l'auteur se développerait avec raffinement mais sans rupture essentielle. Ce débat critique rend difficile de savoir s'il existe une nouvelle manière de Giono dans les Chroniques . [...]
[...] En quoi Giono, en donnant un nouvel écho à la chronique, repense-t-il les relations entre réel et imaginaire ? Dans un premier temps, il s'agira d'étudier l'art d'écrire politique récusé de manière catégorique par l'auteur au profit d'une liberté d'artiste . Dans un second temps, il nous faudra revenir sur les relations complexifiées entre le témoignage d'une part et la chronique de l'autre. Dans un dernier temps, c'est l'avènement d'un nouvel art d'écrire, d'une nouvelle manière gionienne qui nous intéressera. [...]
[...] Chroniques romanesques - Jean Giono (1962) - En quoi Giono, en donnant un nouvel écho à la chronique, repense-t-il les relations entre réel et imaginaire ? Les Chroniques romanesques mettent l'homme avant la nature affirme Robert Ricatte, spécialiste de Giono, dans sa préface aux Oeuvres romanesques complètes. Encore faut-il saisir ce que le terme de chroniques ainsi employé recouvre pour l'auteur. Il s'agit ici d'une série d'histoires publiées dans le contexte d'après-guerre des années 1950. Les chroniques prennent place dans un cadre géographique particulier auquel est adjointe une charpente de faits divers non pas réels, mais imaginaires. [...]
[...] Que serait un art d'écrire politique sinon une écriture soumise aux réalités de son temps , une sorte de miroir promené le long du chemin , non pas au sens où l'entendait Stendhal mais dans le sens réflexif de pur témoignage d'une époque. D'une certaine manière, Jean Giono, fait oeuvre politique si ce terme recouvre l'acception de témoin de son temps comme nous venons de l'exposer. En effet, de façon symptomatique, dans Les Ames fortes, le passage du couple marié Firmin-Thérèse du village de Châtillon à celui de Clostre où ils ouvrent une sorte de cantine est le signe d'un changement de monde, d'un changement d'époque. [...]
[...] Il semblerait que l'on passe d'un décor naturel propre au XIXème siècle à un autre au sein duquel l'industrialisation serait pleinement accomplie, soit un décor du XXème siècle. Ce passage symbolique interroge les révolutions qui ont lieu au cours du roman au sein de la société paysanne. Pour ce qui est des paysages, des lieux, de la géographie romanesque en somme, le roman est donc le miroir et le témoin de changements d'époques vertigineux, de révolutions auxquelles survit manifestement l'héroïne Thérèse. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture