Commentaire composé de l'article Christianisme extrait de L'Encyclopédie des Lumières.
[...] ) une religion qui s'est accrue par le sang de ses martyrs, ( . ) une religion enfin qui n'affecte sur les esprits et sur les coeurs d'autre triomphe que celui de la vérité qu'elle est bien éloignée de faire recevoir par des supplices l.11-14) le chrétien est en outre absous des vices qui entachent les autres religions, grâce à la répétition de la négation devant des termes péjoratifs (il n'est pas superstitieux l.8-9, ni fanatique ni enthousiaste l. et grâce à la distinction explicite des lignes 37-38 entre le christianisme, auquel est associée la locution adverbiale positive à si juste titre et les autres religions, auxquelles sont rattachés des termes négatifs avec ostentation : À Dieu ne plaise que je confonde les révélations dont se glorifie à si juste titre le christianisme avec celles que vantent avec ostentation les autres religions le christianisme est seul présenté comme vrai grâce au champ lexical de la vérité vérité l.13, véritablement l.40) qui s'oppose au champ lexical de la tromperie et de la magie associé aux autres religions toutefois le judaïsme est tardivement dans le texte rattaché aux vertus du christianisme : comme dans le christianisme et le judaïsme (l.40). [...]
[...] Le fanatisme est une peste qui reproduit de temps en temps des germes capables d'infecter la terre ; mais c'est le vice des particuliers et non du christianisme, qui par sa nature est également éloigné des fureurs outrées du fanatisme et des craintes imbéciles de la superstition. La religion rend le païen superstitieux et le mahométan fanatique : leurs cultes les conduisent là naturellement (voyez Paganisme, voyez Mahométisme) ; mais lorsque le chrétien s'abandonne à l'un ou à l'autre de ces deux excès, dès lors il agit contre ce que lui prescrit sa religion. [...]
[...] n'affecte = ne recherche la république = l'État 3. les instituteurs = ceux qui ont institué 4. l'imposteur de la Mecque = Mahomet ÉLÉMENTS POUR L'INTRODUCTION DU COMMENTAIRE : Problématique de lecture : comment comprendre qu'alors que les philosophes des Lumières ne tiennent pas en général le christianisme en haute estime, ce texte prenne sa défense ? L'éloge du christianisme que l'on peut lire ici n'est-il pas un leurre destiné à tromper les censeurs et cachant une critique insidieuse de cette religion ? [...]
[...] Mais . Le déisme est présenté en effet comme une religion associée à la raison et qui, partant, n'est réservée qu'à l'élite intellectuelle : La voie des raisonnements n'est pas faite pour le peuple. »(l.25-26) et Tant qu'ils n'ont montré que l'homme dans leurs discours sans y faire intervenir la divinité, ils ont toujours trouvé l'esprit du peuple fermé à tous leurs enseignements. (l.27-28). II. EN RÉALITÉ UN TEXTE ARGUMENTATIF QUI BLÂME TOUTES LES RELIGIONS RÉVÉLÉES, Y COMPRIS LE CHRISTIANISME A. [...]
[...] Les esprits fascinés par le charme vainqueur de son éloquence ne virent plus dans ce hardi et sublime imposteur qu'un prophète qui agissait, parlait, punissait et pardonnait en Dieu. À Dieu ne plaise que je confonde les révélations dont se glorifie à si juste titre le christianisme avec celles que vantent avec ostentation les autres religions ; je veux seulement insinuer par là qu'on ne réussit à échauffer les esprit qu'en faisant parler le dieu dont on se dit l'envoyé, soit qu'il ait véritablement parlé, comme dans le christianisme et le judaïsme, soit que l'imposture le fasse parler, comme dans le paganisme et le mahométisme. [...]
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