Analyse de l'?uvre de Jean de La Fontaine - Le chêne et le roseau
La Fontaine, au XVIIème, utilise ses fables moralisées pour dénoncer abus et états de la société. Son appartenance au milieu de la nature lui fournit de nombreuses idées - il a été maître de Eaux et Forêts -, et lui permet, avec une facilité étonnante de personnifier animaux et végétaux en vue de les rendre actuels à la société, de refléter les idées.
[...] Pour finir, le chêne a de la compassion envers le roseau. Cette compassion peut-être jugée d'hypocrite ou de moqueuse. Au vers 14, il propose ses services au roseau, mais ne peut rien faire. Il fait un peu son propre éloge. Le dialogue du chêne montre donc en lui un désir de domination, d'écrasement, avec tout de même de la compassion pour le roseau, qui lui répondra alors. Axe 2 : La parole du roseau : A partir du vers 18 jusqu'au vers 24, c'est au tour du roseau de parler, de répondre aux phrases du chêne. [...]
[...] Avec les vers 27 et 28, on voit la rareté de ces faits. Conclusion Globale Le chêne, puissant et imposant protecteur égocentrique se voit déraciné par le vent, sans avoir pour autant plié. De son côté, le roseau est resté debout, mais avec habileté, en courbant la tête. La Fontaine arrive donc à controverser son dogme, sa thèse habituelle, en lui trouvant une exception qu'il exploite. " La loi du plus fort n'est pas toujours la meilleure " pourrait être la morale de cette fable. [...]
[...] Le chêne et le roseau 1. Situation : La Fontaine, au XVIIème, utilise ses fables moralisées pour dénoncer abus et états de la société. Son appartenance au milieu de la nature lui fournit de nombreuses idées - il a été maître de Eaux et Forêts et lui permet, avec une facilité étonnante de personnifier animaux et végétaux en vue de les rendre actuels à la société, de refléter les idées. De plus, son expérience du protectorat de Fouquet, arrêté de force par Louis XIV, lui confère les possibilités d'énoncer et de traiter inlassablement de la "Loi du plus fort", d'où il puise la plus grande partie de ses idées. [...]
[...] L'emploi du " Je " et " me " ne sont là que pour affirmer la présence du roseau, et non pour l'imposer. On verra en premier une diérèse appuyée sur le mot compassion, vers 18, qui montre bien la réponse du roseau au chêne sur sa " pseudo-charité " . Il y a un peu d'ironie dans ce mot, pour dévoiler la non-pensée du chêne. n remarquera de plus, vers 21, un rythme croissant de la forme 2/4/6 : cela confère au roseau une prise de confiance progressive, afin d'essayer d'égaler, mais sans réussite, les propos du chêne. [...]
[...] Le chêne a aussi le pouvoir, avec les hyperboles et l'usage de la 1ère personne. Au vers on remarque une césure à l'hémistiche métaphoro-hyperbolique; ces exagérations servent à donner de l'évidence à la prédominance du chêne. Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection. Il y a dès lors installation d'un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions " non content d'arrêter les rayons du soleil " brave l'effort de la tempête " tout me semble zéphyr " je couvre " je vous défendrais " Cela peut faire figure d'arrogance. [...]
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