Cette fable raconte l'histoire d'une Chauve-souris qui, par mégarde, s'introduit à deux reprises dans le terrier de deux belettes, et s'en tire en les persuadant qu'elle n'est pas ce qu'elles croient. L'auteur utilise la duplicité de cet animal pour cacher une satire politique (...)
[...] À l'époque, on se servait d'écharpes, portées en bandoulière. Leur couleur indiquait le camp auquel on appartenait (les partisans de la Ligue portaient une écharpe verte, ceux du roi une écharpe blanche). Faire la figue : on dit faire la figue à quelqu'un pour se moquer de lui (Furetière). Il s'agit d'une expression populaire d'origine italienne qui s'accompagnait d'un geste douteux représentant le sexe féminin. É T U D E A N A L Y T I Q U E Introduction Au 17ème siècle, la société se concentre autour du roi. [...]
[...] À l'époque, on se servait d'écharpes, portées en bandoulière. Leur couleur indiquait le camp auquel on appartenait : les partisans de la Ligue portaient une écharpe verte, ceux du Roi une écharpe blanche. Conclusion On retrouve dans ce récit l'expression de l'idéal classique qui semble tout naturellement porté par l'apologue : instruire et plaire L'histoire est simple et permet à La Fontaine de s'en prendre ouvertement à l'attitude des courtisans de l'époque qui, selon les événements et les batailles remportées, se rangent du côté des Grands ou de celui de Louis XIV. [...]
[...] Pour éveiller l'intérêt du lecteur, La Fontaine a recours à une succession de schémas rimiques et d'alternance métriques des vers (octosyllabes et alexandrins), conférant vivacité au récit et au discours direct. - vers 31 à 34 : morale Elle est détachée de l'exemplum par un blanc typographique, représentant une sorte de texte à part. Ce blanc se justifie par le décrochage narratif qui s'opère entre l'histoire proprement dite et la fable. Le propos se modifie également, puisque la morale donne une interprétation totalement extérieure à la fable alors que l'ouverture se fait nettement sur une interprétation politique. [...]
[...] Par ailleurs et contrairement aux deux Belettes qui sont désignées ensemble, elle est individualisée dans le récit. Animal relativement rare dans le bestiaire de l'auteur, il en donne une description sommaire : brutale (donna tête baissée, vers mais agréable et intelligente (Sa raison plut, et sembla bonne / Elle fait si bien , vers 15 et qui ne s'inspire absolument pas, ni ne fait référence, au symbole vampirique de l'animal. - la première Belette Ce deuxième animal est personnifié par des sentiments typiquement humains : .son appétit : dès la Chauve-souris prise au piège dans son nid, elle accourt pour la dévorer (vers .sa haine : envers les Souris de longtemps courroucée (vers ce qui, par la même, permettra à la Chauve-souris de tenir son discours. [...]
[...] 15 Sa raison plut, et sembla bonne. Elle fait si bien qu'on lui donne Liberté de se retirer. Deux jours après, notre étourdie Aveuglément se va fourrer 20 Chez une autre Belette, aux oiseaux ennemie. La voilà derechef en danger de sa vie. La Dame du logis, avec son long museau S'en allait la croquer en qualité d'Oiseau, Quand elle protesta qu'on lui faisait outrage : 25 Moi, pour telle passer ! Vous n'y regardez pas. Qui fait l'Oiseau ? [...]
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