Depuis Ésope et Phèdre, la fable fut une arme littéraire employée pour critiquer le pouvoir établi et les travers des hommes, tout en contournant habilement la censure. C'est ce que parvient à faire Hugo dans sa fable "Fable ou histoire" parue en 1853 dans le recueil "Les Châtiments" (livre III). Comment Victor Hugo parvient-il à concilier dénonciation politique et morale tout en respectant les codes de la fable ?
[...] La peau est à la fois un déguisement et une couverture. Puis, au vers 16 admirez-moi exprime le côté narcissique ; il veut croire lui-même qu'il est Napoléon Bonaparte. Pour conclure, nous allons analyser la dénonciation de l'imposture. En effet, on remarque une opposition entre la position de sujet du singe dans la majorité du poème et sa position d'objet dans la fin du poème. Egalement, dans les trois derniers vers, mit à nu signifie enlever l'apparence et déchira montre le coté fragile et superficiel de cette peau. [...]
[...] Pour conclure, le texte Fable ou histoire, apparaît bien comme un poème qui utilise le rire, contrairement à d'autres qui utilisent le ton pathétique pour émouvoir le lecteur. Mais la dénonciation reste très claire et le ton réel est tout aussi indigné. Le poète est donc bien selon Hugo celui qui, par ses fables, peut faire l'histoire, corriger l'histoire. Ce poème qui se veut annonciateur tend à annoncer la chute de l'empire. Bibliographie indicative Oeuvres complètes. Histoire Hugo, Victor / R. [...]
[...] Même si la morale générale est toujours là, Hugo utilise la fable à des fins bien plus précises, pour condamner tout un régime fondé sur l'usurpation et le crime. Dans un premier temps, nous pouvons remarquer la méchanceté qui émane du singe. Ainsi, on constate la présence de nombreux termes violents atroce »égorgea meurtre qui renvoie à l'attitude de singe. Aux vers 3 et on observe une construction parallèle, qui met en relief les similitudes et les différences entre la méchanceté naturelle du tigre et celle du singe qui elle est volontaire, qualifiée d' atroce Rejetés à la rime, féroce et atroce se renforcent mutuellement en se répondant. [...]
[...] "Les Châtiments", Victor Hugo (1853) - livre III "Fable ou histoire" Depuis Esope et Phèdre, la fable fut une arme littéraire employée pour critiquer le pouvoir établi et les travers des hommes, tout en contournant habilement la censure. C'est ce que parvient à faire Hugo dans sa fable Fable ou histoire parue en 1853 dans le recueil Les Châtiments (livre 3). Fable ou histoire est librement inspirée de La Fontaine (Le loup devenu berger), dont l'histoire est similaire et la morale finale identique. [...]
[...] De plus, les champs lexicaux de l'animalité et de l'humanité sont mêlés : se vêtit roi brigands en opposition rugissements antre bêtes Enfin, le poète a pour mission de réveiller les consciences de dénoncer ce qui doit l'être, mais il reste discret. Pour terminer, la morale a une place très importante. Elle met fin à l'imposture de Napoléon 3. En effet, cette formule, dans laquelle la négation restrictive souligne le coté péjoratif, le terme singe revient de nouveau au sens de qui singe son prédécesseur. Egalement, cette phrase à elle seule symbolise l'œuvre de Victor Hugo, car il s'agit de la parole même de l'auteur. [...]
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